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lundi, mai 20, 2024
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Subvention à la consommation du carburant : l’Afrique toujours à la traîne

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Subvention à la consommation du carburant : l’Afrique toujours à la traîne

L’Afrique accorde peu de subventions directes à la consommation du carburant comparativement aux autres continents. Telle est la révélation de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), lors d’une communication le 21 février 2023.

En effet, alors que les subventions directes à la consommation des carburants ont atteint environ 1120 milliards $ dans le monde en 2022, l’Afrique et d’autres régions en développement n’y ont consacré collectivement que 114 milliards $. L’Union Européenne est la plus grande contributrice avec une subvention de 349 milliards $ à la consommation des énergies fossiles.

A en croire l’agence Ecofin, la faible subvention des pays africains à la consommation des carburants, pourrait s’expliquer par le manque de ressources dont disposent les gouvernements ou encore une plus faible consommation d’énergie. Or, « les montants engagés par des économies développées viennent confirmer que l’accès à l’énergie est fondamental pour générer et maintenir la croissance économique ».

Vrai dilemme

En attendant la réaction du Fonds Monétaire International au sujet de cette révélation, il faut observer que l’Afrique connait une hausse des prix des hydrocarbures. L’institution de Bretton Woods n’a pas conseillé la voix de la subvention aux gouvernements. Elle a recommandé à plusieurs pays, dont le Bénin, le Cameroun, la Centrafrique, le relèvement à la hausse des prix.

Cette situation d’inflation provient notamment de la guerre en Ukraine avec à la clé, l’augmentation des cours mondiaux. L’agence Ecofin note d’ailleurs « que, face à la récente crise de l’énergie, la première depuis des années, des pays parmi les plus riches et les mieux structurées n’ont eu d’autres solutions que d’accroître les subventions à la consommation d’énergies fossiles, en contradiction avec l’orthodoxie et l’efficacité budgétaire, et en dépit des engagements pris lors des accords de Paris sur le climat ».

Les pays africains, eux, se retrouvent face à un « vrai dilemme », reconnaît le média. Et pour cause, ils sont enfermés, d’une part ; entre le non soutien des prix des énergies fossiles à la consommation que recommande le FMI, ce qui entraîne la hausse généralisée des prix de tous les biens et services ; et d’autre part, ils risquent de se retrouver en désaccord avec celui-ci en cas de subvention, « et par conséquent avec la communauté internationale des créanciers », explique le média.

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