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lundi, novembre 25, 2024
ECONOMIEINTERNATIONAL

Crypto-monnaies : la COBAC et la BEAC dans un mauvais rôle

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Crypto-monnaies : la COBAC et la BEAC dans un mauvais rôle

*Qui se cache derrière les signatures de MAHAMAT TOLLI* ?

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) refuse la légalisation des cryptoactifs mettant en avant le souci de garantir la stabilité financière et de préserver les dépôts de la clientèle.

Pour la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), institution en charge de la régulation du secteur dans la sous-région, le franc CFA est la seule monnaie légale dans la zone. Cette énième mise au point de la Cobac, faite à l’issue d’une session extraordinaire le 6 mai dernier, est sans surprise. Elle vient confirmer une position incompréhensible des autorités monétaires de la CEMAC qui se refusent depuis de longs mois à toute ouverture sur un environnement financier international en pleine mutation.

Davantage ces derniers temps, la BEAC a pris la mouche à la suite de la promulgation par le Président de la République centrafricaine, le 22 avril 2022, de la loi « régissant la cryptomonnaie en République centrafricaine ». Depuis lors, la Cobac a lancé les hostilités, c’est un sens dessous dessus de ce côté.

Ces derniers pensent qu’ils pourront stopper le vent des crypto monnaies qui souffle dans le monde entier et particulièrement en Afrique.

Un train de mesures radicales a ainsi été pris par la Cobac pour réaffirmer son autorité. Une autorité qui reposerait entre les mains d’autres personnes, puisqu’à la lecture de ce fameux document invitant les institutions bancaires affiliées à la COBAC, BEAC, l’on a comme impressions que ce sont des écrits qui arrivent sur la table de MAHAMAT TOLLI et les yeux bandés, ce dernier signe avec une chicotte au dos s’il venait à regimber.

QUI SE CACHE DERRIÈRE CETTE MANIPULATION ?

Il a notamment été décidé que les établissements assujettis à la Cobac (banques, microfinances, etc.) ainsi que leurs partenaires techniques, « ne sont pas autorisés à souscrire ou détenir pour leur propre compte ou pour le compte des tiers, les cryptomonnaies ou monnaies virtuelles de quelle que nature que ce soit ». Ces structures et leurs partenaires, ne sont pas autorisés à régler ou convertir en devise ou franc CFA, les transactions relatives aux cryptomonnaies. Par ailleurs, la Cobac insiste sur le fait que le franc CFA est la monnaie admise pour la tenue de la comptabilité des établissements assujettis. La Commission est allée plus loin en enjoignant les établissements assujettis à identifier les opérations réalisées ou rejetées en lien avec les cryptomonnaies. Ils sont également tenus de communiquer mensuellement au Secrétariat général de la Cobac et la Banque centrale un état détaillé des opérations effectuées.

Une autre bêtise sinon comment ces établissements feront pour identifier les opération réalisées en lien avec les crypto monnaies ? Le gouverneur de la BEAC pense peut être qu’il y aurait des billets de CFA portant la mention CRYPTO MONNAIE ?

Lorsqu’on ne connait pas le fonctionnement d’un phénomène, on se rabaisse et on va apprendre. L’on a cru un moment que les banquiers etaient ceux là qui pouvaient orienter la population parceque Gardiens de leurs avoirs, mais on se rend compte que c’est non, qu’ils ne sont pas plus instruits que nos grands parents du moyens âge.

S’il n’est point question de denier tout pouvoir d’encadrement et de régulation à la BEAC, ce qui est surprenant c’est son refus d’envisager d’autres perspectives. Cette attitude tranche du reste avec la tendance internationale qui a conduit plusieurs Etats, plusieurs banques centrales à s’adapter.

Ces derniers jours, c’est la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva qui est montée au créneau afin de plaider pour la mise en place d’une réglementation mondiale des crypto-actifs, sous peine de voir l’économie des pays émergents s’effondrer. Le 10 mai dernier (quelques jours après les décisions de la Cobac), Kristalina Georgieva s’est prononcé sur les incidences de la monnaie numérique sur le Système monétaire international (SMI).

Pour la patronne du FMI, « nous pouvons faire en sorte que les paiements fonctionnent pour tout le monde, dans tous les pays ». Il est question de moderniser le système financier international à travers la mise en place d’infrastructures digitales publiques, afin de faciliter « la circulation des informations, la conformité aux réglementations, la concurrence entre les prestataires de services de paiement et le règlement des transactions transfrontalières ».

Concrètement, le FMI invite les pays à œuvrer collectivement pour construire de « nouvelles routes, des chemins de fer, ponts et tunnels » en utilisant des plateformes numériques publiques qui concurrent à rendre les paiements internationaux moins coûteux, efficaces, inclusifs et donc plus accessibles au plus grand nombre.

MAHAMAT TOLLI est-il au-dessus de la Patronne du FMI ? Pense t-il être mieux informé que cette dernière ? Ou alors est t-il manipulé par une mains noir invisible ?

Tôt ou tard, l’on le saura. Ce dernier a même tendance à croire qu’il a qualité de donner les injonctions à tout un pays comme la RCA où la loi a été votée en pleine Assemblée nationale et par acclamation en plus. MAHAMAT TOLLI devrait savoir qu’il est employé et payé par ces 6 Etats, et d’ailleurs, d’ici 12 ou 13 mois, son mandat va arriver à expiration et ce sera le tour de la Centrafrique.

 

Une chose est certaine, c’est que tôt ou tard, la Cobac va devoir mettre de l’eau dans son vin. Difficile d’imaginer que la zone CEMAC ne tienne pas compte de la marche du monde. Et le plus tôt serait le mieux pour tous. Car, la morosité de l’économie mondiale s’accommode mal des batailles d’arrière-garde liées aux prérogatives réclamées par certains acteurs. En tout cas en ce qui concerne les cryptomonnaies, le FMI milite pour un « cadre de supervision et de réglementation robuste ».

Le temps nous le dira.

Pendant ce temps, la Centrafrique avance, le Salvador avance. Ce dernier vient d’ailleurs de réunir 44 pays autour de la table pour reflechir de l’adoption de la crypto monnaie dans le monde.

En Afrique, la RCA a donné le ton, le Mali est en route, le Burkina, la Guinée Conakry vont suivre dans les prochains mois.

Que Dieu garde l’Afrique.

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