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vendredi, novembre 22, 2024
ECONOMIE

Production industrielle : la Côte d’Ivoire, 3è pays transformateur de la noix de cajou au plan mondial

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Production industrielle : la Côte d’Ivoire, 3è pays transformateur de la noix de cajou au plan mondial

La Côte d’Ivoire entend réduire le taux d’exportation brut de sa production de noix de cajou où elle tient la première place au monde. Derrière l’Inde et le Vietnam, ce pays Ouest africain investit dans la transformation où il prend maintenant la troisième place mondiale.

La quantité de noix de cajou brutes transformées surplace en Côte-d’Ivoire a atteint 224.036 tonnes en 2022 contre 40.483 tonnes en 2016.

 C’est la seconde source de devises du secteur agricole après le cacao. Après la première place mondiale dans la production, le pays s’investit dans la transformation. Selon le Règlement CE 178/2002, c’est une façon pour le pays d’assurer la traçabilité de la production locale ce que ne favorise pas le circuit habituel où la noix est produite en Afrique, transformée en Asie et commercialisée en Europe et aux Etats Unis.

 Selon CE, la transformation des noix de cajou dans les pays producteurs est incontestablement la solution à une meilleure traçabilité. L’Etat ivoirien a créé depuis peu un cadre favorable à la transformation locale à travers la mise à disposition de zones agro-industrielles (ZAI) à Korhogo, Bondoukou, Séguéla et Bouaké pour faciliter les investissements. La ZAI de Korhogo est déjà prête pour accueillir les investisseurs.

Le volet transformation connaît donc de l’embelli avec des capacités de plus en plus croissantes. Plus de 218 000 tonnes de la matière première ont été traitées en 2022, un niveau en hausse d’environ 60 % par rapport au stock de l’année 2021 (136 854 tonnes).

 Selon Kobenan Adjoumani, ministre de l’Agriculture et du Développement rural, c’est environ 21,25 % de la production totale de noix. Une nette progression comparativement à 2018 où seulement 9 % de la récolte était transformée localement. L’ambition des autorités ivoiriennes à court terme, est de parvenir à un taux de transformation de 50 % d’ici 2025.

 Pour maintenir, le cap, le pays doit relever un défi important, le contrôle du marché face à l’offre motivante du marché étranger notamment celui asiatique. Car, tandis qu’à la campagne 2022, le prix plancher obligatoire d’achat hors champ au producteur est fixé à 305 le kilo ($ 0,51), les exportateurs asiatiques ont proposé jusqu’à 420 à 430 FCFA le kilo de noix brutes.

Il y a un an, février 2022, le projet Prosper Cashew évalué à $ 61 millions et financé par le Département américain de l’Agriculture (USDA), piloté par l’ONG TechnoServe a été lancé pour accélérer la transformation des noix de cajou en Afrique de l’Ouest dont la Côte d’Ivoire. Le projet qui devra durer 05 ans, permettrait de capter la valeur ajoutée à travers l’amélioration de la transformation.

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