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jeudi, mai 2, 2024
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Zone de libre échange commercial continentale africaine : le Cameroun investit le marché ghanéen

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Zone de libre échange commercial continentale africaine : le Cameroun investit le marché ghanéen

Cette semaine, les entreprises agroalimentaires Cameroon Tea Estate et Ndawara Tea Estate ont exporté par fret aérien au Ghana, chacune 38,6 kg de thé camerounais au tarif préférentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine, Zlecaf. Une première après l’obtention, le 19 octobre 2022 de la douane camerounaise, de certificat en vue de l’exportation de cargaisons de thé camerounais vers ce pays, a appris le site d’informations « Investir au Cameroun ».

De plus en plus, les dirigeants africains penchent pour le développement d’un marché régional voire continental. La Zone de libre échange commercial continentale africaine est née de cette volonté. Elle compte environ 1,3 milliard de consommateurs. Un véritable potentiel économique dont l’exploitation judicieuse favorisera l’émergence des pays africains. Le Cameroun est visiblement très avancé dans cette dynamique.

« Cameroon Tea Setate et Ndawara Tea Estate emboitent ainsi le pas au Gic Afatex. Cette PME est la toute première entreprise camerounaise à exporter des marchandises (safous et ananas séchés, gingembre) au tarif préférentiel de la Zlecaf. L’administration douanière lui a délivré le tout premier certificat d’origine à cet effet le 6 octobre 2022. Ce qui faisait du Cameroun l’un des pionniers dans la mise en œuvre de la Zlecaf, qui est officiellement entrée en vigueur depuis janvier 2021, et dont l’objectif est de dynamiser les échanges commerciaux intra-africains encore trop faibles. Pourtant, apprend-on, l’Afrique est la 2e plus grande zone économique au monde, derrière la Chine ».

A ce jour, 44 pays africains ont formellement ratifié l’Accord de libre-échange continental (Zlecaf). Environ « sept États (Cameroun, du Ghana, du Rwanda, du Kenya, de l’île Maurice, de l’Égypte et de la Tanzanie) ont décidé de lancer le commerce préférentiel sur des produits pour lesquels les règles d’origine sont d’ores et déjà conclues (quasiment tous les produits à l’exception du sucre, des produits des filières textile-habillement et de l’industrie automobile) », précise « Investir au Cameroun ».

Situation du commerce régional en Afrique (Cnuced)

La valeur totale des exportations de l’Afrique vers le reste du monde s’est élevée en moyenne à 760 milliards de dollars des États-Unis en prix courants entre 2015 et 2017, contre 481 milliards pour l’Océanie, 4 109 milliards pour l’Europe, 5 140 milliards pour les États-Unis et 6 801 milliards pour l’Asie.

Pendant la période 2000-2017, la part des exportations de l’Afrique vers le reste du monde était comprise entre 80 % et 90 % du total de ses exportations. La seule région qui dépende davantage des exportations vers le reste du monde est l’Océanie.

En 2017, les exportations intra-africaines ont représenté 16.6 % des exportations totales, contre 68.1 % pour les exportations intra-européennes, 59.4 % pour les exportations intra-asiatiques, 55.0 % pour les exportations intra-américaines et 7.0 % pour les exportations intra-océaniques.
Les échanges intra-africains, qui correspondent à la moyenne des exportations et importations intra-africaines, se sont élevés à environ 15,2 % du total des exportations de l’Afrique pendant la période 2015-2017, alors qu’en Amérique, en Asie, en Europe et en Océanie, les échanges intracontinentaux représentaient respectivement 47 %, 61 %, 67 % et 7 % du total des échanges.
Depuis 2008, l’Afrique et l’Asie sont les seules régions au sein desquelles les échanges augmentent.

En 2016, les échanges intrarégionaux des communautés économiques régionales ont été les plus élevés dans la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) (34,7 milliards de dollars), suivie de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) (18,7 milliards de dollars), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) (11,4 milliards), du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (COMESA) (10,7 milliards), de l’Union du Maghreb arabe (UMA) (4,2 milliards), de la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) (3,1 milliards), de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) (2,5 milliards) et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) (0,8 milliard).

En ce qui concerne la part des échanges intrarégionaux des communautés économiques régionales dans le commerce total en Afrique, en 2016, les niveaux d’intégration étaient de 84,9 % dans la SADC, de 59,5 % dans la COMESA, de 58,4 % dans la CEN-SAD, de 56,7 % dans la CEDEAO, de 51,8 % dans l’UMA, de 49,0 % dans l’IGAD, de 48,3 % dans la CAE et de 17,7 % dans la CEEAC.

Pendant la période 2015-2017, les 10 premiers exportateurs intra-africains étaient le Swaziland (70,6 %), la Namibie (52,9 %), le Zimbabwe (51,6 %), l’Ouganda (51,4 %), le Togo (51,1 %), le Sénégal (45,6 %), Djibouti (41,9 %), le Lesotho (39,9 %), le Kenya (39,3 %) et le Malawi (38,3 %).
Les 10 pays ayant la part la plus faible des exportations intra-africaines étaient le Tchad (0,2 %), la Guinée (1,6 %), l’Érythrée (2,3 %), la Guinée équatoriale (3,5 %), Cabo Verde (3,6 %), l’Angola (3,9 %), la Libye (4,5 %), la Guinée Bissau (4,7 %), le Libéria (5,1 %) et l’Algérie (5,5 %). »

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