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lundi, avril 29, 2024
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UEMOA : Concentration des crédits bancaires, 400 entreprises captent 30% de l’économie

Pays de l'UEMOA
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UEMOA : Concentration des crédits bancaires, 400 entreprises captent 30% de l’économie

Pays de l'UEMOA

Dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), 400 entreprises concentrent à elles seules près de 30% des crédits bancaires accordés à l’ensemble de l’économie, d’après une analyse récente de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Des disparités importantes selon les pays

Cette concentration des crédits n’est pas uniforme au sein de l’UEMOA. En Guinée-Bissau, où la situation est la plus alarmante, les 50 premières entreprises en termes d’emprunts absorbent 58,1% des crédits à l’économie. Au Niger, ce chiffre s’élève à 50,4%, tandis qu’au Mali, il est légèrement moins élevé à 35,3%. Le Togo et le Bénin affichent des taux de concentration de 37,6% et 34,2% respectivement, tandis que la Côte d’Ivoire et le Sénégal présentent les situations les moins critiques avec des taux respectifs de 25,2% et 26,6%.

Des risques accrus pour le système financier

Cette concentration excessive des crédits entre les mains d’un petit nombre d’entreprises fait peser des risques importants sur la stabilité du système financier de l’UEMOA. En effet, la défaillance d’une seule de ces grandes entités pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les banques qui leur ont accordé des prêts.

Par ailleurs, cette situation défavorise fortement les petites et moyennes entreprises (PME), qui constituent pourtant plus de 90% du tissu économique et génèrent plus de 80% des emplois dans la zone. Ces PME peinent à obtenir des financements pour leur croissance, ce qui freine le développement économique de l’ensemble de la région.

Nécessité d’une action urgente

Il est donc urgent que les autorités de l’UEMOA prennent des mesures pour remédier à cette concentration excessive des crédits bancaires. Cela pourrait passer par un renforcement des dispositifs d’appui aux PME, une diversification des sources de financement pour les entreprises et une meilleure surveillance des risques par les banques.

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