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samedi, novembre 23, 2024
ECONOMIE

PERFORMANCE DU SECTEUR AGRICOLE DU BÉNIN ZINSOU SE DÉMARQUE DE LA CONTROVERSE

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PERFORMANCE DU SECTEUR AGRICOLE DU BÉNIN

Zinsou se démarque de la controverse et accepte le contradictoire.

Invité sur l’émission économique Eco d’ici, éco d’ailleurs de Rfi, Lionel Zinsou a commenté les performances de l’agriculture béninoise et par ricochet, celle de l’économique nationale. Des appréciations qui ne sont pas du goût d’une frange de la classe politique qui s’en prend a lui et estime qu’il a trahi l’opposition à la quelle est appartient.

«Je pense que le Bénin travaille bien. Dans l’agriculture, le Bénin vient de faire une démonstration que personne ne s’attendait vraiment. C’est à dire, on a doublé la production du coton en quatre (04) ans, on est devenu le premier pays producteur du coton en Afrique de l’ouest… Tel qu’on a augmenté et les surfaces et les productivités, les rendements donc ça correspond à l’enrichissement réel des paysans béninois. Et comme l’agriculture est le premier client, le premier fournisseur de tous les autres secteurs, ça a des effets d’entraînement qui ont d’ailleurs compensé en taux de croissance la fermeture nigériane des frontières. Mais dans la foulée, ce que les gens ne voient pas toujours est que nous avons la même progression sur le maïs, sur le manioc, sur l’ananas, sur l’anacarde et si vous voulez, ça a fait l’auto croissance du Bénin. Je me démarque légèrement du jugement de l’opposition mais en vérité, je pense que c’est le travail des béninois, des paysans béninois, de tous les secteurs qui y concourent. Donc je pense que c’est une économie qui progresse, qui progresse d’ailleurs très régulièrement depuis une quinzaine d’année. Je pense que l’environnement des affaires, ne se dégrade pas.»

Ces propos sont tenus sur Rfi par Lionel Zinsou samedi 04 septembre 2020, qui pense que cela correspond à de la création réelle de richesse. Ce qui n’est pas sans enrichir les producteurs, indique-t-il. Et au financier béninois d’ajouter, explicitant, qu’une telle dynamique n’est pas sans avoir des effets d’entrainement dans l’économie béninoise dont la croissance est impactée, au point de relativiser les répercussions que la fermeture de la frontière nigériane aurait pu avoir sur le Bénin. « L’économie béninoise progresse », admet-il. Plus encore, juge-t-il, « l’environnement des affaires au Bénin ne se dégrade pas », a-t-il martelé.

Seulement, ces commentaires du financier international et perdant des élections présidentiel dernières face à un Patrice Talon, ne sont pas du goût d’une frange de la classe politique, notamment celle réunie au sein de l’opposition. Un parmi les acteurs de l’opposition politique au régime en place à Cotonou depuis avril 2016, à travers un twitte a demandé un débat contradictoire au banquier d’affaire très respecté dans le milieu des affaires, sous qui il a d’ailleurs servi comme ministre des Finance pendant que l’invité du débat économique de Rfi servait son pays d’origine en tant que premier ministre.

En face, les acteurs de la mouvance présidentielle exultent.

De quoi s’agit-il ?

Le 6 août dernier, le Rapport 2019 de performance du secteur agricole est publié. Le document présente la contribution du secteur au développement socio-économique du pays. Une contribution évaluée à 1,47% de la croissance économique nationale en 2019. Le rapport présenté par le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, indique que le secteur agricole a contribué, entre autres, à environ 28% au Produit intérieur brut (Pib), avec un accroissement de la production vivrière et des cultures d’exportation telles que l’anacarde, le coton, le soja et le karité.

Le premier producteur de coton d’Afrique de l’Ouest depuis 2018 affiche au compteur pour le compte de la campagne 2019-2020, 732 373 tonnes de coton. Un résultat en deçà des prévisions de l’Interprofession du Coton (Aic). Cette principale production de rente du pays a enregistré une progression de 8% par rapport à l’année précédente, selon le rapport, corroborée par l’Institut national de la statistique appliquée à l’économie (Insae).

Plusieurs autres filières ont enregistré des bonds en 2019 : le maïs affiche une progression de 2% (à 1 580 750 tonnes), le riz de 8% (à 406 083 tonnes) et le manioc de 5% (à 4 525 450 tonnes). Les performances les plus élevées ont été enregistrées par le soja qui progresse de 56%, soit 257 000 tonnes (contre 156 900 tonnes en 2016) et par l’anacarde, la deuxième filière nationale génératrice de devises après le coton, qui bondit de 13 %, soit 130 276 tonnes.

Aussi, cette performance du secteur agricole contribue-t-elle à une réduction sensible du taux de prévalence de la malnutrition chronique des enfants de moins de 5 ans qui s’établit à 32%. «L’année 2019 a également été marquée par une pluviométrie généreuse pour les cultures, mais qui a malheureusement occasionné des inondations et la perte de 5.000 ha de cultures, une perte estimée à 53 milliards de Francs Cfa», ajoute le document.

Par ailleurs, le secteur productif agricole du Bénin est caractérisé par la prédominance de petites exploitations agricoles et sa vulnérabilité à la variabilité climatique et aux phénomènes climatiques extrêmes, fait remarquer le rapport. Le Document invoque par ailleurs l’évolution de cette contribution depuis 2015. Des chiffres que l’opposition politique contexte sans jamais apporter de preuves scientifiques.

Principal levier de la croissance économique

Le secteur agricole a été de tous les temps le principal contributeur à la croissance économique du Bénin. Cette contribution s’est renforcé depuis 2016 et se positionne comme «Le principal levier de développement économique, de création de richesses et d’emplois au Bénin», indique le rapport. Il s’appuie sur une dynamique nouvelle de développement des filières agricoles instaurée aux fins d’une meilleure valorisation des potentialités agricoles du Bénin.

Ces performances encourageantes résultent aussi bien des diverses mesures prises par le gouvernement que des efforts déployés par les producteurs agricoles. Ces résultats ont en outre permis une certaine maîtrise des prix des principaux produits alimentaires de grande consommation sur le marché national, ce qui a contribué à améliorer le niveau global de sécurité alimentaire des populations. Le taux des ménages en insécurité alimentaire dans le pays est estimé à environ 9% contre 11% en 2018.

Par ailleurs, ces actions ont également généré des emplois dont l’estimation au 30 septembre 2019 met en relief 14200 emplois directs et 51300 emplois indirects créés.

Dans cette dynamique, les cadres et responsables de ce ministère s’emploient à maintenir la dynamique pour que le Bénin reste le premier pays africain producteur de coton et dépasse sa place de deuxième producteur de vivriers dans l’espace Uemoa.

 

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