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samedi, mai 4, 2024
POLITIQUE

Nouveaux défis au ministère de l’énergie pour le quinquennat 2021- 2026 : Dona Houssou soucieux de la bonne qualité des infrastructures et du respect du délai contractuel

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Nouveaux défis au ministère de l’énergie pour le quinquennat 2021- 2026

Dona Houssou soucieux de la bonne qualité des infrastructures et du respect du délai contractuel.

Le ministre de l’énergie Dona Jean-Claude Houssou veut définitivement mettre fin au mauvais suivi des chantiers et aux malfaçons constatées dans le secteur énergétique au cours du premier quinquennat du Président Patrice Talon. Mardi 08 juin dernier, un important atelier d’information et de sensibilisation a été organisé au profit des acteurs de la chaîne des dépenses publiques, des entreprises en charge de la réalisation de travaux et celles en charge du suivi et du contrôle de travaux dans le secteur de l’énergie.

Nouveau quinquennat, nouveaux défis au ministère de l’énergie. Les priorités sont désormais définies afin que plus jamais on assiste aux constats de malfaçons ou de mauvais contrôles observés quelques fois dans la réalisation des travaux lors du quinquennat passé. Le ministre de l’énergie n’est pas allé de main morte pour exprimer toute sa désolation en ce qui concerne l’amer constat fait par endroit dans l’exécution des travaux. Occasion pour Dona Houssou de taper du poing sur la table pour que ces mauvaises pratiques soient désormais conjuguées au passé. Pour atteindre l’autonomisation énergétique dans les vingt-neuf (29) prochains mois au  cours du quinquennat 2021-2026 comme l’a souhaité le Chef de l’État Patrice Talon, il va falloir tout mettre en œuvre. «  Nous devons améliorer la qualité des travaux que nous réalisons : Constructions de nouvelles centrales électriques, de nouveaux réseaux de transport et de distribution d’électricité, l’électrification rurale, la fourniture des kits de branchements… Il faudra aussi faire assurer des prestations de suivi et de contrôle de qualité, digne de ce nom et à la hauteur de l’enjeu >> a laissé entendre le ministre Dona Jean-Claude Houssou. Il faudra donc mettre un accent particulier sur le sérieux, l’exemplarité et la rigueur dans l’exécution des différents projets afin que l’objectif poursuivi au cours du nouveau quinquennat soit atteint.

Respect du délai contractuel et qualité des infrastructures

Le ministre de l’énergie est non seulement soucieux du respect strict des procédures de passation des marchés mais il est aussi soucieux de la qualité de réalisation des infrastructures et du respect des délais contractuels. A cet effet, il invite les équipes de réception des travaux à la vigilance et à la bonne utilisation du denier public au service du développement Bénin pour l’amélioration des conditions de vie des populations. En cas de violation des règles Dona Houssou invite les responsables à divers niveaux à sanctionner comme cela se doit. À leur tour, les acteurs de la chaîne de dépenses ainsi que les entreprises ont pris le ferme engagement d’accomplir avec rigueur et efficacité les missions qui sont désormais assignées afin de contribuer efficacement à l’atteinte des objectifs fixés par le gouvernement notamment à travers la transformation structurelle de notre économie pour l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens.

( Propos de quelques personnalités présentes à l’atelier)

Le directeur de cabinet du Ministre de l’énergie : Armand DAKEHOUN

« Notre responsabilité est engagée, et nous devons nous organiser pour que ces genres de situations ne se répètent à l’avenir. Notre secteur est en priorité, et on nous regarde de partout. Ce qui nous a été présenté par l’Aberme concerne certes des projets par raccordement au réseau. Mais nous avons des cas également en matière d’électrification rurale décentralisée. Ce qu’on est en train de dire concerne l’électrification dans son ensemble. Il n’y a pas que les projets par raccordement au réseau. Et si nous avons opté pour un réseau relativement de bonne facture, c’est pour que nous puissions garantir la durabilité. Il n’est donc pas bon que, face à cette situation, on constate que ça tombe à droite ou à gauche et que nous nous retrouvons dans des difficultés. Nous devons assainir le marché du matériel électrique de réseau notamment. Un autre problème, c’est la question des poteaux béton. Nous avons maintenant des usines de fabrication de poteaux béton, mais il y a des normes à respecter. Un poteau béton qui se casse facilement quelques temps après sa fabrication, ça pose problème. Il faudrait nécessairement assainir aussi le marché des poteaux béton. La demande est forte. Nous le reconnaissons. Mais, il faudrait des agréments en bonne et due forme pour que les entreprises qui acceptent d’y investir nous donnent des produits de qualité. Je voudrais qu’on puisse étendre les innovations de la SBEE à l’Aberme également pour renforcer le processus et faire en sorte qu’il soit mieux organisé pour faire face à une bonne réalisation des ouvrages compte tenu  de l’envergure des investissements qu’on y consacre… »

Dg Controlec : Masmoudi SAIZONOU

« Moi, je pense que ce sont les mœurs qu’il faut assainir. C’est une question de sociologie d’anthropologie de l’administration publique béninoise. Qu’on puisse faire l’effort dans un élan de patriotisme, de civisme. Pensons tous à l’intérêt général et donnons plutôt priorité à la finalité. Si on met à notre disposition 100 unités, il faut qu’au moins 98 pourcents puissent atteindre la cible. Malheureusement, dans le bilan de ce genre de situation on ne voit jamais apparaître la moralité, la réputation et la compétence des hommes qui l’animent. C’est pour cela que quand il s’agit des hommes, il faut la sensibilisation, la formation  et également des mesures coercitives. Lorsqu’on apprend qu’il y a eu des missions de contrôle et qu’on voit des choses comme ça, cela interpelle. C’est une question d’homme. Lorsqu’on vous remet 100 unités que vous devez remettre à un entrepreneur pour réaliser un travail et que vous lui demandez 25 unités pour vous-même, il est obligé de tricher sur le dosage et les sections, parce que il a aussi un bénéfice à faire. Faisons l’effort de mettre l’intérêt ailleurs, parce que dans notre pays nous avons cette culture d’être solidaires. On n’arrive pas à dire non là où il faut le dire. Nous avons très peu la culture du bien public. C’est ça qui fait que nous manquons de comportement citoyen… »

Dg Aberme : Francis TCHEKPO

« C’est malheureux d’observer des situations de ce genre sur des réseaux prévus pour être exploité  pendant des dizaines d’années, mais qui déjà un an  ou deux ans se retrouvent dans cette situation. Des efforts sont en train d’être faits au niveau de l’Aberme et de la SBEE pour parvenir à un niveau zéro d’imperfection sur les réseaux construits, parce que  quand on connaît ce à quoi ils sont destinés, on doit savoir qu’il faut faire des efforts pour qu’on ait zéro cas d’imperfection. Les lignes électriques ne sont pas des routes. Pour une route, lorsqu’il y a des imperfections là-dessus, l’incidence pour les populations est mineure. Par contre, lorsqu’il s’agit de l’électricité, non seulement des vies humaines sont en danger, mais toute une communauté peut se retrouver privée d’énergie pendant des semaines. Au-delà de toutes ces questions, je voudrais remercier le ministre pour les décisions prises par rapport à la suspension de ces entreprises fautives de la participation à tout processus de passation de marchés publics. C’est un signal fort que le ministre a lancé, et je le soutiendrai toujours pour ça. Car c’est un combat qu’on a commencé à mener depuis des années. Je voudrais souhaiter qu’on aille un peu plus loin, parce qu’il y a la grande question des commissions de réception ».

Gabriel Konan de l’Abee : Associations des consommateurs

« Je remercie le ministre d’avoir une idée d’organiser cet atelier. Selon moi c’est le meilleur que nous avons eu à organiser ces derniers mois. C’est le vrai problème que cet atelier a touché. La qualité du réseau et aussi les mesures prises pour que ce phénomène ne se reproduise plus. C’est une occasion pour nous de féliciter le gouvernement et tous les acteurs qui sont dans le secteur. A  l‘Abee, nous jouons déjà notre rôle de sensibilisation et de veille. C’est le moment d’apporter plus loin ces informations afin que chacun de nous puisse comprendre ce qui se fait et que les sociétés prestataires puissent comprendre que les choses ont changé aujourd’hui ».

Arouna Akobi de Oladékan services :

« Cet atelier vient renforcer le partenariat entre le ministère et les entreprises. Nous prenons acte de respecter et de suivre les instructions qui ont été données. 2% de réseau mal construit pour ma part, c’est 98 % de mauvaise organisation. Nous prenons l’engagement de respecter les instructions du maître d’ouvrage pour que les réseaux se réalisent dans de bonnes conditions ».

  • Schouaïbou Atchadé de Emerco SARL : « Nous prenons l’engagement de faire corriger ces irrégularités pour que les réseaux qui seront construits soient de bonne qualité. Nous remercions les autorités qui ont eu à proposer des réformes dans le sens de l’amélioration de tout ce qu’on fait. Avant tout, ces ouvrages sont pour nous-mêmes et les populations ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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