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mercredi, mai 22, 2024
BÉNIN A L’INSTANTECONOMIEPOLITIQUE

Loi de finances 2023 au Bénin un budget focus sur le social

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Loi de finances 2023 au Bénin un budget focus sur le social

Plus de 1 000 milliards de Francs Cfa pour soutenir le pouvoir d’achat et améliorer les conditions de vie des Béninois. C’est ce que prévoit le gouvernement à travers des investissements structurants dans les secteurs sensibles.

Axée sur le développement durable, la loi de finances du Bénin pour la gestion 2023 s’équilibre en recettes et en dépenses à plus de 3 000 milliards de francs Cfa. La politique d’allocation des ressources publiques est orientée vers un meilleur ciblage de la dépense en faveur de l’investissement pour créer un environnement favorable à la création d’entreprises et du social.

Plusieurs dispositifs sont proposés dans la loi de finances Gestion 2023. A ceux qui agissent directement sur l’inflation, sont mises en perspectives, des mesures de soutien au revenu des ménages, au premier rang desquels l’amélioration du revenu des travailleurs de l’Etat béninois. Près du tiers du budget est alloué aux actions à  impacts directs sur le quotidien des Béninois. La Loi de finances 2023 ambitionne porter le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) à 6,5%.

Les prévisions budgétaires enregistrent une augmentation de plus de 19% en 2023 par rapport au précédent. Cette croissance devrait favoriser la contribution de l’État à l’amélioration du bien-être des couches vulnérables. Si le leadership du gouvernement devrait se renforcer dans la mise en place de Programmes Elargis de filets de sécurité sociale, l’État a inscrit au rang de priorité sociale, la promotion des systèmes allégés de prise en charge des personnes vulnérables. Il s’agit des familles hôtes, d’appui aux activités génératrices de revenus (Agr), de l’assistance aux orphelins et enfants vulnérables, aux personnes vivants avec le Vih, etc.

Mesures de gratuité sanitaire renforcées

Dans le secteur de la santé, l’orientation de la politique de l’État vise à garantir à tous la santé. Les priorités en 2023 portent sur la réorganisation de la carte sanitaire. Cela devrait permettre la poursuite du rapprochement des services de la population, assorti du renforcement du transfert des ressources aux communes. L’État poursuit dans cette perspective la modernisation des infrastructures sanitaires et des équipements médico techniques. Il est prévu la construction et l’équipement de 3 hôpitaux de zone de 120 lits dans l’Ouémé et le Zou.

Le Gouvernement entend poursuivre le renforcement des mesures de gratuité en cours dans le secteur de la santé. À ce sujet, la prise en charge du paludisme et de vaccination au profit des enfants de 0 à 5 ans est maintenue. Il en est de même pour les femmes enceintes, qui en plus bénéficient de la gratuité de la césarienne. L’ensemble des actions dans le secteur vise à renforcer l’assistance médicale aux pauvres, indigents et couches vulnérables.

Priorité la Jeunesse !

 

La jeunesse reste au cœur des préoccupations gouvernementales en cette année 2023. D’abord, la politique de l’État visera à favoriser la formation et l’éducation. L’instrument des dépenses prévoit mettre à disposition du secteur un capital humain suffisant, de qualité et compétitif.

Spécifiquement, dans le sous-secteur des enseignements secondaire, technique et la formation professionnelle, il sera assuré aux enseignants plus d’encadrement pédagogique. L’organisation des journées pédagogiques nationales de pré-rentrée scolaire est prévue avec l’élaboration de la carte scolaire.

Pour permettre le transfert des connaissances académiques dans de meilleures conditions, le gouvernement promet de construire et d’équiper de nouvelles infrastructures scolaires et universitaires. Il est inscrit la construction ou la réhabilitation de trente lycées techniques agricoles. Les apprenants pourraient par ailleurs profiter de plus d’offres de bourses de formation.

Les filles du second cycle de l’enseignement général, à titre expérimental dans 20 communes, sont exonérées de la contribution à la rentrée scolaire 2022-2023. À travers le Projet d’Autonomisation des femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) les filles devraient être maintenues à l’école et leur parcours de formation, notamment au secondaire professionnalisé.

Plus globalement, les enseignants bénéficieront de programmes de renforcement des capacités. Les jeunes enseignants aspirants profiteront de formation et ce notamment pendant les périodes de vacances scolaires et d’accompagnement pédagogique. Ils bénéficient dès cette année de onze mois de salaire sur douze contre neuf les années précédentes. Pour permettre aux étudiants de se prendre en charge tout en renforçant leurs compétences, il sera progressivement mis en place un village entrepreneurial dans les universités publiques du Bénin.

Les enfants

Pour favoriser l’accès des couches vulnérables aux services essentiels, le gouvernement a intensifié les mesures de gratuité au profit des filles et garçons en âge de scolarisation. Le Gouvernement a également renforcé le programme des cantines scolaires qui assure aux écoliers au moins un repas chaud par jour. De 400 mille en 2019, le nombre d’enfants bénéficiaires du programme de cantine scolaire est passé à environ 1 million en 2022. A fin décembre 2020, la couverture moyenne des écoles s’établissait à 54% et 75% à décembre 2022. Le Gouvernement envisage une couverture universelle à court terme.

En complément aux efforts du Gouvernement en matière de gratuité de la scolarité, il est mis également en place un projet de maintien des filles à l’école. Des partenaires accompagnent le gouvernement à accroitre le taux de scolarisation et de rétention des filles à l’école.

La mise en œuvre de ce projet ambitionne d’appuyer 30 mille filles de familles pauvres, de milieux déshérités, inscrites dans les établissements scolaires. Elles devront recevoir des transferts monétaires conditionnels et d’appui en kits scolaires : 450 Francs CFA par jour pour chaque fille du niveau cours moyen pendant les jours ouvrables au cours de trois années scolaires. Leurs ainées du secondaire bénéficient pendant la même période de 600 Fcfa.

En outre, des bourses d’accompagnement aux études universitaires devront être attribuées aux 10 meilleures filles par département, à raison 38 500 de Francs Cfa le mois pendant l’année académique de 10 mois sur 3 ans. Des bourses d’accompagnement seront également attribuées aux 120 élèves filles inscrites dans les filières STI et STA de l’enseignement technique et la série C de l’enseignement secondaire général, à raison de 27 500 par mois pendant 10 mois sur 3 années.

Retrouvez cet article dans le magazine Le Nouveau Manager N°38 édition spéciale Bénin 

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