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vendredi, mai 3, 2024
ECONOMIE

FMI : Des perspectives de croissance solides pour le Sénégal

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FMI : Des perspectives de croissance solides pour le Sénégal

Après avoir ralenti à 4,7 % en 2022, la croissance du Sénégal devrait rebondir à plus de 5,3 % cette année, en partie sous l’effet de l’émergence de son secteur gazier et pétrolier. Il s’agit de l’une des plus fortes croissances d’Afrique subsaharienne.

Le pays est toutefois confronté à plusieurs difficultés, notamment les répercussions de la guerre en Ukraine, le durcissement des conditions de financement et l’instabilité politique accrue dans la région. Le creusement du déficit budgétaire et l’augmentation de la dette publique constituent deux sujets de préoccupation majeurs.

Dans un entretien avec Focus-Pays, Edward Gemayel, chef de mission du FMI pour le Sénégal, revient sur les perspectives économiques du pays et sur les principaux piliers des programmes récemment approuvés au titre du mécanisme élargi de crédit, de la facilité élargie de crédit et du fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilitédu FMI.

Quelles sont les perspectives économiques pour le Sénégal ?

La reprise vigoureuse de l’économie sénégalaise après la pandémie a été freinée par plusieurs chocs extérieurs. Par conséquent, les prévisions de croissance ont été révisées à la baisse, l’inflation a bondi, et les déficits budgétaire et courant se sont creusés. À cela s’est ajoutée une augmentation de la dette publique à plus de 76 % du PIB.

Le pays présente toutefois des perspectives de croissance robustes et ces dernières sont renforcées par la production de pétrole et de gaz, qui donnera un coup de fouet à l’économie au cours des prochaines années. La croissance devrait accélérer pour atteindre 10,6 % en 2024 et 7,4 % en 2025, tandis que la croissance hors hydrocarbures devrait s’établir aux alentours de 6 %, en supposant que les autorités appliquent des politiques macroéconomiques prudentes et qu’elles mettent résolument en œuvre des réformes structurelles dans le cadre des programmes appuyés par le FMI.

Conformément à la nouvelle règle budgétaire adoptée par les autorités, les recettes supplémentaires générées par les exportations de pétrole et de gaz seront mises de côté afin de maintenir le niveau de dépenses publiques au fur et à mesure que le pays effectuera sa transition vers les énergies renouvelables.

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