JOËL AÏVO LE 16 AOÛT 2020 À GLAZOUÉ

« Pour la prochaine élection présidentielle, il n’y a aucune autre option que l’ouverture »

Il promet faire exploser le parrainage

Lors d’une visite dans la commune de Glazoué dans le département des Collines, le 16 Août 2020, Joël Aïvo est revenu sur la question du parrainage. Il a notamment abordé les voies et moyens à utiliser pour que le parrainage explose le plus vite possible. Selon l’universitaire « pour être candidat à l’élection présidentielle désormais il faut avoir 16 députés ou 16 maires. Le gouvernement du Président Talon a décidé seul, sans débattre avec qui que ce soit ».

Face à un tel acte, Joël Aïvo estime que c’est une violation du principe de consensus chèrement acquis aux béninois. Cette méthode retire à chaque citoyen le droit de désigner librement celui qu’il estime pouvoir diriger la nation. A cet effet, l’ex-doyen de la faculté de droit et de science politique insiste pour faire exploser le parrainage. « Le parrainage, je le dis, je pèse mes mots, s’il en faut dix, je ferai partie de ces dix qui feront exploser le parrainage. S’il en faut deux, je ferai partie. Et s’il doit en rester un, je serai celui-là qui s’engagera pour que le parrainage explose le plus vite possible », a fait savoir Joël Aïvo.

Nous vous proposons l’intégralité de la déclaration du professeur Joël faite le 16 Août 2020 à Glazoué

« Pour être candidat à l’élection présidentielle désormais il faut avoir 16 députés ou 16 maires. Le gouvernement du Président Talon a décidé seul, sans débattre avec qui que ce soit. Et pourtant notre pays est un pays de consensus. Nous faisons tout ensemble, nous décidons tout ensemble surtout les décisions qui concernent notre vivre-ensemble et qui engagent notre destin collectif. Depuis 1990, chacune de ces décisions ; nous les prenons par consensus. Mais le gouvernement a décidé seul, en violation de ce pacte, en violation de ce consensus, le gouvernement a décidé seul de bloquer le chemin qui mène à la présidence de la République, seul ! Voilà un exemple de ces réformes qui, de l’avis de tous, fait régresser notre pays au plan démocratique. Mais pour savoir ce que nous avons dans le ventre, pour savoir si nous aimons vraiment ce pays, pour savoir si nous serons à la hauteur, nous devons comme j’ai dit, trouver les ressources en nous. Nous devons démontrer que nous sommes des hommes et de femmes courageux et capables de faire exploser le parrainage, que nous sommes capables de déverrouiller le parrainage pour que ce pays n’appartienne pas à un petit clan, pour que nous ne devenions pas, au lieu d’être des acteurs, des spectateurs de notre propre destin. Le parrainage, je le dis, je pèse mes mots, s’il en faut dix, je ferai partie de ces dix qui feront exploser le parrainage. S’il en faut deux, je ferai partie de ces deux qui feront exploser le parrainage. Et s’il doit en rester un, je serai celui-là qui s’engagera pour que le parrainage explose le plus vite possible, pour que notre peuple retrouve son rôle de moteur du développement de ce pays, que notre peuple retrouve son droit de propriétaire de notre pays. Cette élection sera ouverte ou elle sera ouverte. Ce que je veux dire simplement par-là, c’est que nous n’avons aucun autre choix, c’est qu’il n’y a aucune autre voix, il n’y a aucune autre issue que l’élection soit ouverte à tous les candidats. Tous ceux qui veulent participer à l’élection présidentielle doivent avoir le droit de se présenter devant les béninois et c’est les béninois comme toujours, depuis 1990, qui doivent choisir celui avec qui ils veulent vivre pendant les cinq prochaines années. »