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samedi, novembre 23, 2024
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Pétrole : l’OPEP prévoit une croissance soutenue de la demande jusqu’en 2045 en dépit des problèmes climatiques

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Pétrole : l’OPEP prévoit une croissance soutenue de la demande jusqu’en 2045 en dépit des problèmes climatiques

Au milieu des efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique, le cartel pétrolier de l’OPEP, dans son rapport annuel 2023, a déclaré lundi qu’il prévoyait une augmentation continue de la demande de pétrole brut au cours des deux prochaines décennies.

Dans le cadre de sa projection principale, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole prévoit que la demande de pétrole brut atteindra 116 millions de barils par jour (mbj) d’ici 2045, soit une augmentation substantielle de 16,5 % par rapport aux 99,4 mbj rapportés en 2022.

Cela représente notamment une croissance de 6 mbj par rapport à l’estimation de l’année dernière. Le chef de l’OPEP, Haitham Al Ghais, a souligné qu’il existe un potentiel de demande de pétrole encore plus élevée. Selon lui, « ce qui est clair, c’est que le monde continuera à avoir besoin de plus d’énergie dans les décennies à venir ».

Cette affirmation intervient juste avant la prochaine conférence des Nations Unies sur le climat, la COP28, à Dubaï, où de nombreux pays feront pression pour l’élimination progressive des combustibles fossiles comme le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Selon l’OPEP, qui comprend des États membres comme l’Arabie saoudite, les pays du Golfe et le Venezuela, le moteur de l’augmentation de la demande de pétrole sera les pays émergents et en développement, l’Inde étant en tête du peloton. A l’inverse, l’organisation prévoit une baisse de la demande de pétrole parmi les économies avancées du club de l’OCDE à partir de 2025.

Pour répondre à cette demande croissante, l’OPEP insiste sur la nécessité d’investir davantage dans la production de combustibles fossiles, estimant les besoins d’investissement à 14 000 milliards de dollars d’ici 2045, soit à peu près l’équivalent de 610 milliards de dollars par an. Al Ghais, un dirigeant du secteur pétrolier koweïtien, a souligné l’importance de ces investissements, déclarant : « Il est vital qu’ils soient réalisés ; c’est bénéfique à la fois pour les producteurs et les consommateurs. Il a mis en garde contre les appels à l’arrêt des investissements dans de nouveaux projets pétroliers, critiquant l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Dans une démarche surprenante en 2021, l’AIE a attiré l’attention du monde entier et suscité l’inquiétude des pays exportateurs de pétrole en plaidant pour l’arrêt des nouveaux investissements dans la production de combustibles fossiles afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

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