lenouveaumanagerhebdo@gmail.com
vendredi, novembre 22, 2024
Economic Post

Une situation alarmante : Le Nigeria face à son inflation la plus élevée depuis 28 ans

1.55Kvues

Une situation alarmante : Le Nigeria face à son inflation la plus élevée depuis 28 ans

Le Nigeria est confronté à une flambée des prix sans précédent, avec un taux d’inflation qui a atteint 33,69 % en glissement annuel en avril 2024, soit le plus haut niveau depuis 28 ans. Cette situation alarmante, tirée par la hausse des prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées (40,53 % en glissement annuel), plonge le pays dans une crise économique majeure.

L’envolée de l’inflation trouve son origine dans une conjonction de facteurs à savoir
Suppression des subventions énergétiques : La décision du gouvernement de réduire les subventions sur les produits énergétiques a eu un impact direct sur les prix à la consommation, les rendant plus onéreux pour les ménages.

Dévaluation du naira : La dévaluation de la monnaie nationale à deux reprises au cours de l’année a entraîné une augmentation du coût des importations, alimentant ainsi l’inflation.
Perturbations de la chaîne d’approvisionnement : Les perturbations persistantes des chaînes d’approvisionnement mondiales dues à la pandémie de COVID-19 et à la guerre en Ukraine ont également contribué à la hausse des prix.
Facteurs structurels : Des problèmes structurels tels que la croissance monétaire rapide et les goulots d’étranglement infrastructurels exacerbent la situation.

Conséquences désastreuses : Un impact socio-économique dévastateur
L’inflation galopante a des répercussions dévastatrices sur la population nigériane, en particulier sur les plus vulnérables :
Erosion du pouvoir d’achat : La hausse des prix réduit considérablement le pouvoir d’achat des ménages, limitant l’accès aux biens et services essentiels.

Paupérisation croissante : L’inflation plonge davantage de personnes dans la pauvreté, aggravant les inégalités sociales.

Frein à la croissance économique : L’incertitude économique dissuade les investissements et freine la croissance économique.
Face à cette crise, le gouvernement a pris des mesures pour tenter de juguler l’inflation. Il s’agit de :
Relèvement des taux d’intérêt : La Banque centrale a relevé ses taux d’intérêt à deux reprises cette année pour limiter la circulation monétaire.
Augmentation des salaires : Une augmentation des salaires des fonctionnaires de 25 à 35 % a été annoncée, bien que son impact sur l’inflation reste incertain.
Programmes sociaux : Relance des transferts sociaux et distribution de nourriture aux familles les plus pauvres, des mesures palliatives insuffisantes pour contrer la crise.

Perspectives : Un combat de longue haleine pour une stabilité durable

Lutter contre l’inflation au Nigeria sera un processus long et ardu qui nécessitera une approche multidimensionnelle :
Réformes structurelles : S’attaquer aux problèmes structurels tels que les goulots d’étranglement infrastructurels et la faible productivité est crucial pour une croissance durable et une inflation maîtrisée.
Diversification de l’économie : Réduire la dépendance du pays vis-à-vis du secteur pétrolier et stimuler d’autres secteurs porteurs de croissance sont essentiels pour une économie plus résiliente.
Gestion budgétaire prudente : Maintenir une discipline budgétaire stricte est indispensable pour limiter la pression inflationniste.
Coordination des politiques : Une collaboration efficace entre le gouvernement, la banque centrale et le secteur privé est essentielle pour une réponse cohérente à la crise.

Conclusion : Un appel à une action urgente et concertée

L’inflation galopante au Nigeria constitue une menace majeure à la stabilité et à la prospérité du pays. Des actions urgentes et concertées sont nécessaires de la part du gouvernement, des institutions et de l’ensemble de la société nigériane pour briser ce cycle inflationniste et jeter les bases d’une croissance économique durable et inclusive. Le succès de cette lutte déterminera l’avenir du pays et le bien-être de ses citoyens.

Laisser une reponse