UEMOA : Ralentissement de l’inflation, une lueur d’espoir
L’inflation en zone UEMOA a légèrement décéléré en octobre 2024, passant de 3,6% à 3,4%. Cette baisse, bien que modeste, est une bonne nouvelle pour les ménages qui voient leur pouvoir d’achat s’éroder depuis plusieurs mois.
Cette décélération est principalement due à un ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires, qui représentent une part importante du panier de la ménagère. Néanmoins, ces derniers continuent de peser sur le budget des familles.
Des disparités entre les pays
Si la tendance générale est à la baisse, des disparités importantes persistent entre les pays de l’UEMOA. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Niger et le Togo ont enregistré une baisse significative de leur inflation, tandis que le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal ont connu une hausse. Ces écarts s’expliquent par des facteurs spécifiques à chaque pays, tels que les conditions climatiques, les politiques économiques ou les chocs externes.
Une conformité limitée aux objectifs communautaires
Malgré cette amélioration, seuls trois pays de l’UEMOA respectent actuellement la norme communautaire de 3% d’inflation. Cette situation souligne la difficulté de coordonner les politiques monétaires et budgétaires au sein de la zone.
L’inflation sous-jacente reste stable
En excluant les produits alimentaires frais et l’énergie, dont les prix sont très volatils, l’inflation sous-jacente est restée stable à 2,3%. Cela suggère que les pressions inflationnistes de fond persistent.
Si la décélération de l’inflation est une bonne nouvelle, de nombreux défis restent à relever. La persistance de l’insécurité alimentaire dans certaines régions, la volatilité des cours des matières premières et les tensions géopolitiques pourraient relancer les pressions inflationnistes à moyen terme.
Face à cette situation complexe, les banques centrales de l’UEMOA doivent maintenir une politique monétaire prudente et être prêtes à ajuster leurs taux d’intérêt si nécessaire.
En conclusion, la baisse de l’inflation en UEMOA est une évolution positive, mais il est trop tôt pour crier victoire. Les autorités monétaires et budgétaires doivent poursuivre leurs efforts pour stabiliser les prix et améliorer les conditions de vie des populations.