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samedi, novembre 23, 2024
ECONOMIE

Sénégal : 1,5 milliard de dollars du FMI pour renforcer la gouvernance et assurer une croissance plus inclusive

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Sénégal : 1,5 milliard de dollars du FMI pour renforcer la gouvernance et assurer une croissance plus inclusive

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de 36 mois au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et du Mécanisme Elargi de Crédit (MEC) d’un montant de 1 132,6 millions de DTS (environ 1,51 milliard de dollars) avec le Sénégal. Le Conseil d’administration a également approuvé un accord au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) de 242,7 millions de DTS (environ 324 millions de dollars). Le programme soutenu par le MEC/FEC aidera à remédier aux déséquilibres macroéconomiques en réduisant les vulnérabilités de la dette, à renforcer la gouvernance et à assurer une croissance plus inclusive et riche en emplois.

L’accord au titre de la FRD vise à relever les défis structurels à plus long terme liés au changement climatique par la mise en œuvre de politiques climatiques appropriées.

La décision du Conseil d’administration permet un décaissement immédiat équivalent à 161,8 millions de DTS (environ 216 millions de dollars) au titre de MEC/FEC.

L’économie sénégalaise a été durement touchée par différents chocs, notamment la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le resserrement des conditions financières, la faiblesse de la demande extérieure et l’appréciation du dollar américain. Le pays fait également face à de multiples défis, notamment une insécurité régionale accrue et des tensions sociopolitiques croissantes à l’approche des élections présidentielles de l’année prochaine. En conséquence, l’année 2022 a été u difficile. La croissance a ralenti à 4,0 %, l’inflation s’est accélérée à 9,7 % et les déficits budgétaire et courant ont augmenté.

Malgré ces défis, les autorités sont déterminées à entreprendre un assainissement budgétaire favorable à la croissance afin de contenir le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025. Pour cela, elles entendent redoubler d’efforts pour augmenter les recettes et améliorer l’efficience des dépenses, notamment en supprimant progressivement les subventions dans le secteur de l’Energie. Ces efforts devraient contribuer à reconstituer les cousins budgétaires et à permettre à la dette publique d’être sur une trajectoire résolument descendante à moyen terme. Les autorités se sont également engagées à renforcer les cadres de gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption.

Les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables avec le démarrage en 2024 de la production de pétrole et de gaz. Cependant, les risques pesant sur les perspectives restent élevés et fortement orientés vers la baisse, notamment une croissance mondiale plus faible, des conditions financières plus resserrées, une guerre en Ukraine plus intense et prolongée, et une appréciation du dollar américain plus prononcée. Les autres risques comprennent les catastrophes naturelles liées au changement climatique, une détérioration de la situation sécuritaire régionale et une aggravation des tensions sociopolitiques à l’approche des élections présidentielles.

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