Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX libéré sous caution pour 250 millions de dollars
Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX libéré sous caution pour 250 millions de dollars
Nouveau rebondissement dans l’affaire FTX : après avoir été extradé aux États-Unis, Sam Bankman-Fried a obtenu une libération sous caution pour la somme de 250 millions de dollars. Deux personnes actuellement inconnues ont participé à sa libération provisoire.
Alors qu’il s’est récemment fait extrader des Bahamas vers les États-Unis, Sam Bankman-Fried, fondateur de FTX, vient d’être libéré sous caution : un juge new-yorkais a accepté sa libération contre la modique somme de 250 millions de dollars. Ainsi, l’homme à la tête d’un des plus grands scandales du secteur des cryptomonnaies restera libre jusqu’à son procès.
Tandis que sa fortune était estimée à 32 milliards de dollars en début d’année, l’ancien PDG de la plateforme FTX avait annoncé n’avoir plus que 100 000 dollars de disponibles à la suite de sa faillite. Par conséquent, une partie de sa caution a été prise en charge par ses parents, notamment grâce à une maison située en Californie et estimée à 4 millions de dollars, ainsi que par deux autres personnes décrites comme ayant un nombre d’actifs « considérable ».
Cette libération, dont le prix est démesuré, a été qualifiée par les procureurs de la « plus importante caution jamais versée avant un procès ». De son côté, Sam Bankman-Fried est aujourd’hui assigné à vivre au domicile de ses parents et est équipé d’un bracelet de surveillance électronique.
Les modalités de la liberté sous caution
Que cela soit pour éviter les surpopulations des prisons ou pour garantir la présomption d’innocence, les libérations sous caution sont monnaie courante aux États-Unis. D’après le huitième amendement de la Constitution américaine, le montant demandé par le juge doit être en adéquation avec les crimes et les moyens de l’accusé.
De plus, le métier de « bondsman », une exception américaine, permet à des accusés de financer leur liberté sous caution par le biais d’un agent ou d’une société. En contrepartie, l’accusé doit verser une commission pour le service qui lui est rendu. De cette manière, nous pouvons imaginer que les deux personnes inconnues ayant financé la libération de Sam Bankman-Fried soient potentiellement des « bondsmans ».
À l’heure actuelle, l’accusé est visé par 8 chefs d’accusation avec une peine pouvant s’élever jusqu’à 115 ans de prison. La prochaine audience du trentenaire se déroulera à New York le 3 janvier 2023, où il plaidera sa cause contre les accusations qui lui sont faites.
Pour rappel, lorsqu’il était à la tête de son empire, l’ancien dirigeant de FTX utilisait les fonds de ses clients pour les détourner sans leur consentement. Il s’en servait notamment pour les convertir vers la cryptomonnaie de sa plateforme, le token FTT.