RÉHABILITATION DU MUSÉE AKABA IDENAN DE KÉTOU : LES TRAVAUX LANCES POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
RÉHABILITATION DU MUSÉE AKABA IDENAN DE KÉTOU : LES TRAVAUX LANCES POUR LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
Le projet de réhabilitation du musée Akaba Idenan de Kétou prend corps sereinement. Les autorités du Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts ont procédé à la remise du site à l’entreprise VADES sélectionnée pour la réalisation du Lot 2 qui prend en compte l’aménagement, l’assainissement et le pavage de la voie d’accès et des cours intérieures et extérieures du musée. C’est à travers une cérémonie fort simple qui s’est déroulée le mercredi le 1er juillet 2020 sur le site en présence des autorités communales, locales et royales ainsi que la population.
Après le site des Palais royaux d’Abomey en janvier dernier, c’est le tour du musée Akaba Idenan de Kétou de bénéficier d’une série d’actions urgentes afin d’ôter la menace de détérioration qui plane sur le site du fait de l’absence d’ouvrages d’assainissement appropriés et l’empiètement urbain dont il fait l’objet depuis quelques temps. Le Gouvernement du Président Patrice Talon a décidé à travers le Ministère en charge de la culture, d’une intervention urgente pour limiter la dégradation progressive de ce patrimoine culturel du Bénin. Sa réhabilitation à travers ce vaste projet, va permettre selon le Coordonnateur du projet PASTVA, de redonner vie à ce patrimoine muséal, symbole de l’histoire vivante de Kétou. Le lot 1 qui s’occupe de la réhabilitation de la Porte Akaba Idenan, comporte les rubriques : construction de toilettes modernes (Bâtiment annexe), couverture du bâtiment, mise en place des installations électriques et réfection de la clôture.
« Cette réhabilitation qui n’est pas la première du genre vient compléter les multiples efforts antérieurement fournis par le Gouvernement de notre pays pour la préservation de notre patrimoine commun. » a laissé entendre le Coordonnateur du projet, Fataï Fadeyi. Après une brève historique de ce patrimoine et un exposé des tenants et aboutissants de chacun des deux lots, le Coordonnateur du projet a insisté sur le respect par l’entreprise Vades des normes techniques dans l’exécution des travaux et du délai contractuel de huit (08) mois retenu. Quant aux autorités communales et royales de Kétou, elles ont été invitées à accompagner la réalisation du projet et à s’impliquer dans la gestion du site afin de permettre à la ville de vivre pleinement de cette richesse que le Gouvernement du Président a décidé de réhabiliter.
«…La mise en valeur et l’exploitation rationnelle de ce site devrait permettre l’expansion du secteur touristique et le développement économique et social de la Commune de Kétou, c’est pourquoi je sollicite votre collaboration participative dans la gestion de ce patrimoine après sa réhabilitation. » a lancé le Secrétaire général adjoint du Ministère, Chams-Deen TAÏROU, représentant le Ministre Jean-Michel ABIMBOLA. Le Préfet du Plateau, Valère Sêtonnougbo, l’autorité communale Madame Lucie Sèssinou et le Roi Adedounloyé de Kétou ont tous applaudi le démarrage du projet avant de s’engager devant tous à soutenir sa matérialisation.
Symbole de la puissance royale de Kétou
La tradition orale enseigne que Akaba Idenan fait de deux portes magiques est l’entrée unique donnant accès au royaume de Kétou. Elle est la seule et dernière porte intégrée à un ouvrage de fortification dans l’aire culturelle Yoruba et revêt de ce fait, un double caractère historique et militaire. Une fortification de la ville intervenue dans le but de résister aux invasions des guerriers fons. Les deux portes magiques mâle et femelle, entourées de mystères et vénérées par les peuples autochtones, ont été installées depuis des siècles pour sécuriser la seule entrée du royaume de Kétou.
Akaba Idenan, c’est également ce monument historique de 600 m2 environ d’emprise au sol et qui présente encore certaines caractéristiques d’une architecture de défense notamment, un fossé marquant l’entrée principale (entrée extérieure) et une muraille d’épaisseur de 80 cm en moyenne qui ceinturait jadis la cité. Elle dispose d’une cour intérieure par laquelle on accède aux différents types de terrasses, aux loges, et à des locaux ayant chacun leur affectation spécifique. Il était donc plus qu’un devoir pour un Gouvernement qui place la culture et le tourisme au coeur des politiques nationales, de lancer cette intervention urgente afin de sauvegarder les patrimoines culturels en ruine comme celui de la ville de Kétou.