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jeudi, novembre 21, 2024
Economic Post

RDC : La Banque Centrale maintient son Taux Directeur à 25%

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RDC : La Banque Centrale maintient son Taux Directeur à 25%

La Banque Centrale du Congo (BCC) a annoncé, à l’issue de la réunion de son Comité de Politique Monétaire (CPM) tenue le 19 novembre 2024, qu’elle maintenait son taux directeur à 25%. Cette décision, qui s’inscrit dans la continuité de sa politique monétaire restrictive mise en place depuis plusieurs mois, vise à juguler l’inflation persistante qui affecte l’économie congolaise.

L’inflation, en RDC, reste un défi majeur. Malgré quelques signes d’amélioration, les prix à la consommation continuent de grimper, alimentés par divers facteurs tels que la hausse des prix des produits alimentaires, la volatilité des cours des matières premières sur les marchés internationaux et les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales.

En maintenant un taux directeur élevé, la BCC cherche à limiter la demande globale et à refroidir ainsi les pressions inflationnistes. Un taux d’intérêt élevé rend le crédit plus cher, ce qui incite les ménages et les entreprises à réduire leurs dépenses. De plus, cela rend les placements en francs congolais plus attractifs, soutenant ainsi la monnaie nationale et limitant les risques de dévaluation.

Cette décision de la BCC s’explique également par les incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale. La guerre en Ukraine, les tensions commerciales et les risques de récession constituent autant de facteurs susceptibles d’affecter négativement l’économie congolaise. En adoptant une politique monétaire prudente, la BCC cherche à renforcer la résilience de l’économie face à ces chocs externes.

Cependant, cette politique restrictive n’est pas sans conséquences. Un taux directeur élevé peut freiner l’activité économique en rendant le crédit moins accessible aux entreprises, notamment aux petites et moyennes entreprises. Il peut également peser sur la croissance à long terme en décourageant l’investissement.

La BCC se trouve donc face à un dilemme : d’un côté, elle doit lutter contre l’inflation pour préserver le pouvoir d’achat des ménages et la stabilité du système financier ; de l’autre, elle doit veiller à ne pas freiner excessivement l’activité économique. La poursuite de cette politique monétaire restrictive sera donc conditionnée par l’évolution de l’inflation et des perspectives économiques.

Dans les mois à venir, il sera essentiel de suivre de près les décisions de la BCC et leur impact sur l’économie congolaise. Une communication claire et régulière de la banque centrale sera nécessaire pour rassurer les acteurs économiques et favoriser une meilleure compréhension de ses choix stratégiques.

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