PATRICE TALON APRÈS SON VOTE : “LES FORCES DE L’ORDRE ET DE SÉCURITÉ ONT BIEN GÉRÉ LA SITUATION”
C’est aux environ de 10 heures, ce 11 avril 2021 que le président de la République Patrice Talon accompagné de son épouse, a fait son apparition sur son lieu de vote, l’Ecole primaire publique (Epp), Charles Guillot de Zongo à Cotonou. Après avoir exprimé son suffrage, le chef de l’Etat fait observer que le Bénin est un pays qui a une expertise en matière d’organisation des élections et que globalement tout se déroule bien suivant ses informations.
Intégralité de la déclaration Du président candidat à sa propre succession, Patrice Talon après l’accomplissement de son devoir civique
« Vous savez, le Bénin maintenant est un pays qui a une expertise en la matière. Les élections sont toujours bien organisées. Et je me réjouis de constater que c’est pareil aujourd’hui. Pour ce que je sais, ça se passe très bien dans tout le pays.
Mais si j’ai un message à envoyer à mes concitoyens, c’est que tout le monde veuille bien aller faire son devoir, aller voter. Malgré les intimidations, les intoxications, on affronte la pluie, le soleil pour aller faire ce devoir noble. D’autant que le Bénin est en train d’écrire à nouveau une page de son histoire et que le vote d’aujourd’hui pour moi est d’une importance capitale, je vais inviter les, les autres à opérer leur choix. De là, du duo à choisir, il s’agit surtout de choisir un programme ; celui qui correspond le mieux, répond le mieux aux attentes des uns et autres, aux attentes de nos concitoyens. Mais j’ai espoir qu’aujourd’hui encore, ce sera un grand jour.
À la fin, on constatera que les intimidations, les peurs n’ont pas servi à grand-chose. Nous avons essayé dans tout le pays d’être sereins et on n’a pas fait beaucoup d’histoires sur ces choses-là qui arrivent, qui sont parfois inhérentes aux évolutions, aux mutations.
Je crois que les forces de l’ordre et de sécurité ont bien géré la situation. Elles ont gardé le calme qu’il faut. Ces enfants qui ont été manipulés, ces jeunes qui ont fait l’objet de tristes manipulations ont pu être maitrisés avec beaucoup de compétences, d’expertises. Sûr, ce soir, demain, ce sera fini. Nous allons passer maintenant le temps à panser ces plaies-là et à faire en sorte que plus jamais ça ne se répète. Une épreuve de longue haleine.
Il faut être patient ; construire un pays ce n’est pas facile. Agir de sorte à trouver consensus, à apaiser les frustrations des uns et des autres qui, parfois, sont légitimes. Mais construire un pays, vous convenez avec moi que c’est très difficile de faire l’unanimité surtout quand il faut faire des réformes. On fait avec, on va y aller. Notre pays va passer les étapes les unes après les autres et on va construire notre pays ensemble. Le développement requiert cela.
Des gens ont mobilisé comme je vous l’ai dit des enfants, des jeunes, des chasseurs pour attaquer la République, attaquer un symbole de notre sécurité, la police qui n’a jamais levé [le ton, ndlr). J’ai eu à observer. Il a eu des manifestations libres, que personne n’a essayé d’empêcher mais encadrer. Alors quand on sort des gens avec des armes et parfois des armes de guerres, des policiers ont été blessés.
Vous parlez des victimes, s’auraient été très bien de parler de toutes les victimes y compris les policiers qui ont été blessés par des armes. Deux policiers ont été blessés avec des armes de guerres par balle. Et donc dans la riposte, parce qu’il faut protéger la République, il faut protéger les forces de l’ordre. Il faut surtout protéger le symbole de la défense et de la sécurité qu’est la police nationale. Alors si dans cette opération de respect de la République il y a des dégâts, c’est regrettable.
Un taux de participation est toujours un enjeu. Il est toujours bien souhaitable que la nation entière vote, que ceux qui sont en âge de voter se déplacent. Que ce soit dans les pays où on voit les taux de 80%, grands pays développés, pays de longue démocratie où parfois les taux sont très faibles également, pour tout le monde, c’est toujours mieux, très bien que le taux soit très élevé. Donc ce n’est pas pour cette élection tout particulièrement qu’il serait souhaitable que le taux soit 75, 80, 90 ou 100%. De manière générale, il faut que les concitoyens concernés sortent pour aller voter. Et c’est valable pour les élections passées, pour celle-ci ainsi que pour celles à venir. »