Moody’s maintient la note du Nigeria à “Caa1”, soulignant des finances publiques fragiles
Moody’s maintient la note du Nigeria à “Caa1”, soulignant des finances publiques fragiles
L’agence de notation Moody’s a décidé de maintenir la note de crédit du Nigeria à “Caa1”, assortie d’une perspective stable. Annoncée le 21 juin dernier, cette décision met en lumière les préoccupations persistantes de Moody’s concernant la solidité budgétaire et la viabilité de la dette du pays.
Des finances publiques sous pression
Moody’s pointe du doigt la dépendance croissante du Nigeria vis-à-vis des recettes pétrolières, par nature volatiles et sujettes aux fluctuations des prix mondiaux. Cette situation fragilise les finances publiques du pays et limite sa capacité à absorber les chocs économiques.
L’agence de notation souligne également l’élargissement du déficit budgétaire et de la dette publique du Nigeria. Cette tendance, si elle n’est pas inversée, pourrait menacer la stabilité macroéconomique du pays et réduire sa marge de manœuvre budgétaire.
Nécessité de réformes pour rassurer les investisseurs
Face à ces défis, Moody’s exhorte le gouvernement nigérian à mettre en œuvre des réformes budgétaires et fiscales ambitieuses afin de consolider ses finances publiques et de réduire sa dépendance aux recettes pétrolières. L’agence souligne également l’importance d’une meilleure gestion de la dette et d’une diversification de l’économie.
Perspective stable mais des risques persistants
Malgré ces préoccupations, Moody’s maintient une perspective stable pour la note de crédit du Nigeria. Cette décision s’explique en partie par la résilience de l’économie nigériane, la plus grande d’Afrique, et par la volonté affichée des autorités de mettre en œuvre des réformes.
Néanmoins, l’agence prévient que la perspective pourrait être revue à la baisse si les finances publiques du Nigeria continuent de se détériorer ou si les réformes engagées ne s’avèrent pas suffisantes.
Impact potentiel sur l’économie nigériane
Le maintien de la note “Caa1” par Moody’s pourrait avoir des répercussions négatives sur le coût d’emprunt du Nigeria, rendant l’accès aux financements sur les marchés internationaux plus onéreux pour le pays. Cela pourrait également freiner les investissements étrangers et nuire à la croissance économique.
Le gouvernement nigérian a réagi à la décision de Moody’s en réaffirmant son engagement à mettre en œuvre des réformes visant à améliorer la solidité budgétaire et la gestion de la dette du pays. Il reste à voir si ces efforts seront suffisants pour apaiser les agences de notation et les investisseurs.
