Mise en marche du pétrole brut nigérien: La transite bloquée à Sèmè-Podji, Patrice Talon impose son véto sur le prélèvement par les navires
Mise en marche du pétrole brut nigérien:
La transite bloquée à Sèmè-Podji, Patrice Talon impose son véto sur le prélèvement par les navires
La mise en marché du pétrole nigérien devra encore attendre. Le liquide noir est bien apparu à de la plateforme à Sèmè-Podji, sur le littorale du Bénin, fin avril. L’embarquement du brut ne sera pas possible de sitôt . Le Bénin n’autorisera aucun navire pétrolier dans ses eaux maritimes pour le chargement.
Entre les militaires putschistes du Niger et les gouvernants du Bénin, la normalisation des relations ne semble pas se pointer à l’horizon. Le 06 mai dernier, le Bénin a décidé de ne pas autoriser les navire à embarquer le l’or noir nigérien, à partir de la plateforme de Sèmè Kpodji, où atterrit l’oléoduc. L’infrastructure long de près de 2 000 kilomètres, conduit le pétrole, depuis Agadem au Niger jusqu’au littoral du Bénin.
La décision de Cotonou prise au plus haut niveau de l’État, le 6 mai, est notifiée à l’ambassadeur de Chine au Bénin et à la société de gestion du pipeline, la China National Oil & Gas Exploration and Development Corporation, informe Radio France internationale (Rfi). Dans l’application, le Bénin ne laissera aucuns bateaux venir dans eaux maritimes pour embarquer le pétrole nigérien pour la vente, relaie le confrère.
Ce sont 90 000 barils par jour du pétrole brut nigérien qui sont ainsi en jeu. Une mesure qui s’entend comme des représailles au régime militaire du Niger qui refuse d’ouvrir les frontières avec le Bénin sur son territoire. L’annonce du lancement de la mise en marché du pétrole brut nigérien avait entrouvert une lueur d’espoir sur la manne financière pour renflouer ses caisses publique.
Les relations entre Cotonou et Niamey sont tendues depuis le coup d’Etat du 26 juillet 2023 au Niger assortit des sanctions de la Cédéao et de l’Uémoa. Le président Patrice Talon, a été intransigeant avec les putschistes, était favorable à une éventuelle intervention militaire pour rétablir la démocratie nigérienne. Les nombreuses voix qui se sont opposées à cette fermeté du dirigeant béninois ont infléchi sa position qu’il avait fini par atténuer.
Depuis, le chef de l’Etat Patrice Talon a exprimé sa volonté de reprendre les relations avec le Niger. Immédiatement après la levée des sanctions des institutions régionales, les frontières sont ouvertes au Bénin. Le militaire putschiste refuse toujours d’appliquer la réciprocité côté Niger. Depuis, les frontières restent solidement fermées.
Les premières gouttes de pétrole avaient giclé sur la plateforme à la station terminale de Sèmè Kpodji au Bénin, fin avril dernier, après quarante jours que le pétrole ait été pompé à Agadem. Le lancement de l’exploitation de la plateforme n’a jamais eu lieu au Bénin. Il semble être donc attendu que le général putschiste se décide de normaliser les relations avec le Bénin.
Y.K.A