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vendredi, mars 29, 2024
ECONOMIE

Les grands axes du budget 2022 du gouvernement béninois présenté aux députés

Budget de l'Etat exercice 2022

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Conformément à la loi organique N°2013-14 du 27 septembre 2013 relative aux lois de finances pour le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) en prélude à l’étude du Projet de loi des finances 22, les députés sous la coupole de leur Président Louis VLAVONOU ont fait le mardi 29 juin 2021, le Débat d’Orientation Budgétaire. C’était au sein de l’hémicycle avec deux membres du gouvernement : Sévérin QUENUM, Garde des sceaux et Romuald WADAGNI en charge de l’Économie et des Finances.
Le rapport de la Commission des finances et des échanges sur le dossier s’articule autour de trois points à savoir la situation économique et financière sur la période 2018-2021, les perspectives économiques et financières sur la période 2022-2024 et enfin les discussions et amendements. Ce qui a retenu beaucoup les attentions des parlementaires, ce sont les perspectives économiques et financières sur la période 2022-2024 car elles abordent les orientations économiques du budget de l’État, gestion 2022.
En effet, la politique économique sur la période 2022-2024 sera orientée vers deux axes principaux que sont la consolidation des acquis du PAG 2016-2021 et le relèvement des chaînes de valeurs ajoutées pour le développement du secteur de la transformation, indique le rapport de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. En d’autres termes, à partir de 2022, l’État poursuivra et renforcera les mesures en cours visant à promouvoir les secteurs à fort potentiel dont l’agriculture, le tourisme, l’économie numérique et l’économie du savoir en mettant un accent sur l’enseignement technique et la formation professionnelle. De même, les grands chantiers ouverts visant à combler le déficit infrastructurel du Bénin seront poursuivis notamment les infrastructures de transport, énergétiques et d’assainissement. De plus, une attention particulière sera accordée au développement de l’industrie de transformation, à la faveur du retour de l’État dans l’investissement industriel pertinent; l’objectif étant de lancer la dynamique industrielle pour rendre l’environnement plus attrayant. Cette politique sera associée à une stratégie de diffusion des fruits de la croissance, notamment vers les couches les plus vulnérables.
À cet effet, l’État mettra en œuvre les projets à fort impact social et ceux en cours comme le projet ARCH seront accélérés. De même l’État restera résolument engagé sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) dont les cibles prioritaires sont déjà retenues et pour lesquelles un système de suivi est mis en place et opérationnel. Toute cette politique sera portée par l’assainissement des finances publiques, la dématérialisation des procédures et des programmes spécifiques de financement de l’économie. Parlant des perspectives financières, en matière de mobilisation des ressources, la politique se focalisera sur d’une part la sécurisation des ressources collectées et, d’autre part, l’élargissement de l’assiette fiscale et la promotion du civisme fiscal.

Les préoccupations des députés
Les dispositions prises par le Gouvernement pour la maîtrise de l’inflation des prix sur le marché; le contraste apparent entre le taux d’inflation affiché et le niveau des prix observé, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires; la nécessité d’accompagner de mesures sociales, la mise en œuvre des réformes; l’impact de l’utilisation des ressources d’emprunt sur la vie des populations; les clarifications sur les investissements financés par les ressources issues des dettes contractées par le Bénin; la nécessité de prévoir dans le budget 2022, l’augmentation du SMIG et l’amélioration des salaires et des pensions; la nécessité de soutenir le secteur du tourisme en accordant plus de facilités aux promoteurs; les mesures prises par le Gouvernement pour atténuer les effets de la famine qui se profilent à l’horizon; les raisons qui justifient la suppression de l’ONASA; la mise à disposition du Parlement du Document d’évaluation et les conclusions qui ont conduit à la suppression de l’ONASA; l’évolution de l’impact des mesures prises pour contenir l’exportation des produits vivriers vers les pays de la sous-région; les précisions à apporter sur la répartition par commune des 150.000 ménages bénéficiaires de l’énergie électrique; les clarifications sur le choix du Gouvernement entre la monnaie unique ECO de la CEDEAO et l’ECO des pays francophones; la nécessité de prioriser les secteurs de l’éducation et de la santé, dans l’orientation des politiques budgétaires; la mise en place d’une cellule de veille stratégique en vue d’assurer la résilience de l’économie béninoise; le bilan des impacts des réformes, secteur par secteur, sur les conditions de vie des populations; la nécessité de mettre en place un système intégré de gestion des cotisations sociales entre la Caisse nationale de sécurité sociale et la Direction générale des Impôts; les mesures envisagées au profit des établissements scolaires et des PME, dans le cadre de la mise en oeuvre des réformes; la nécessité de préserver la continuité des prestations de la CNSS dans l’utilisation par l’État, des cotisations sociales à des fins d’investissement.
Des recommandation ont été ainsi faites à l’endroit du Gouvernement. Notamment la préservation de la continuité des prestations de la CNSS dans l’utilisation par l’État, des cotisations sociales à des fins d’investissement; la mise en place d’un système intégré de gestion des cotisations sociales entre la Caisse nationale de sécurité sociale et la Direction générale des Impôts; l’établissement du bilan des impacts des réformes, secteur par secteur, sur les conditions de vie des populations; et enfin la prévision dans le budget 2022 de l’augmentation du SMIG et l’amélioration des salaires et des pensions.

Réponses aux parlementaires
Le ministre d’État en charge de l’Économie et des finances Romuald WADAGNI a, au nom du gouvernement, répondu aux préoccupations des députés. “…Je voudrais remercier les députés pour leurs différentes questions. En résumé, je retiens des différentes interventions que deux points reviennent. Il y a que nous devons rester premier dans les domaines où nous avons excellé et le déficit d’industrialisation c’est à dire le déficit de transformation des produits agricoles. Ces deux commentaires qui ont démarré les échanges résument largement le 3e sujet qui est pour moi le vollet social. Ces trois points réunis à savoir comment faire pour garder la place de premier, le déficit d’industrialisation et le social constituent la quintessence de l’action du gouvernement pour les 5 prochaines années. Pour le premier point, c’est difficile mais nous ferons en sorte de maintenir le cap.
S’agissant du déficit d’industrialisation, il faut faire remarquer que le développement part du secteur secondaire. Quand on prend le PIB, il y a trois secteurs : le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. Nous ne pouvons pas développer notre pays en restant un pays dont le secteur primaire est confortable et un secteur secondaire inexistant. Si nous voulons transformer notre économie, nous devons passer par une industrialisation sélective et ciblée sur les atouts du secteur primaire. D’où la création de la zone économique industrielle de Glo-Djigbé depuis 2017 pour la transformation de nos produits agricoles. À ce niveau, il y a trois projets dont le Projet de transformation du coton. Il y a en également pour l’anacarde. Toutes les conditions sont réunies pour bien démarrer en dehors de la main d’oeuvre qualifiée.
Pour ce qui concerne l’aéroport de Glo-Djigbé, le projet est bouclé à 100%…etc.”

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