Les banques multilatérales de développement renforcent leur collaboration pour des résultats systémiques

Les banques multilatérales de développement renforcent leur collaboration pour des résultats systémiques

Les dirigeants de dix banques multilatérales de développement (BMD) ont annoncé, aujourd’hui à Washington, des mesures conjointes pour travailler plus efficacement de concert et accroître l’impact et l’ampleur de leurs activités afin de relever les défis urgents du développement.

Dans une de perspectives,  les dirigeants ont présenté les principaux résultats attendus d’une action conjointe et coordonnée en 2024 et au-delà, en s’appuyant sur les progrès accomplis depuis leur déclaration de Marraketch en octobre 2023, alors que leurs institutions s’efforcent d’accélérer les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et d’apporter un meilleur soutien à leurs clients pour relever les défis régionaux et mondiaux.

Publiées à l’issue d’une retraite organisée par la Banque interaméricaine de développement (BID), qui assure la présidence tournante du Groupe des dirigeants de BMD, ces actions témoignent du renforcement de la collaboration entre les banques multilatérales de développement. La note de perspectives apportera également une contribution précieuse à la prochaine feuille de route du G20 visant à faire évoluer les BMD vers un système « meilleur, renforcé et plus efficace », ainsi qu’à d’autres forums.

Les dirigeants des banques multilatérales de développement se sont engagés à fournir des résultats concrets et réalisables dans cinq domaines essentiels :

1. • offrir un ensemble diversifié d’instruments financiers innovants aux actionnaires, aux partenaires du développement et aux marchés de capitaux, notamment des instruments de capital hybride et de transfert de risque, et promouvoir le réacheminement des droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI par l’intermédiaire des BMD ;
   • clarifier la question du capital exigible, ce qui aiderait les agences de notation à mieux évaluer la valeur du capital exigible ;
   • poursuivre la mise en œuvre des recommandations de l’examen du Cadre d’adéquation des fonds propres (CAF) du G20 et des réformes connexes.Augmenter la capacité de financement des BMD. Les BMD prévoient de générer une marge de manœuvre supplémentaire en matière de prêts de l’ordre de 300 à 400 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, avec le soutien des actionnaires et des partenaires. Les mesures comprennent :
2. • mettre en œuvre la première approche commune pour mesurer les résultats climatiques en matière d’adaptation et d’atténuation ;
   • poursuivre l’alignement des opérations sur les objectifs de l’Accord de Paris et rendre compte conjointement du financement climatique, et s’engager dans le processus mené par les Nations unies vers un nouvel objectif collectif sur le financement climatique ;
   • continuer à soutenir et à améliorer les systèmes d’alerte précoce pour les catastrophes naturelles.Renforcer l’action commune sur le changement climatique. Les BMD renforcent leur engagement commun en faveur du climat. Les mesures comprennent :
3. • évaluer les propositions relatives aux plateformes dirigées et appartenant aux pays, afin de parvenir à une compréhension commune et de définir les prochaines étapes, y compris la mise en œuvre de plateformes par certaines BMD ;
   • poursuivre l’harmonisation des pratiques en matière de passation de marchés, notamment en s’appuyant sur les politiques de passation de marchés des autres BMD, afin de réduire les coûts de transaction et d’accroître l’efficacité et la durabilité ;
   • accélérer le cofinancement des projets du secteur public grâce au portail de cofinancement collaboratifrécemment lancé.
   • Renforcer la collaboration et le cofinancement au niveau des pays. Les BMD participent à des discussions et soutiennent des plateformes propres aux pays et dirigées par les pays, afin de faciliter la collaboration entre les pays et les banques.
4. • développer les prêts en monnaie locale et les solutions de couverture du risque de change pour stimuler l’investissement privé. Les BMD s’efforcent d’identifier des approches évolutives ;
   • élargir le type et la ventilation des statistiques que les BMD et les institutions de financement du développement (IFD) publient par l’intermédiaire du consortium Global Emerging Markets Risk Database (GEMs), afin d’aider les investisseurs à mieux évaluer les risques et les opportunités d’investissement.Catalyser la mobilisation du secteur privé. Les BMD sont déterminées à accroître les financements du secteur privé en faveur des objectifs de développement, notamment en adoptant des approches et des instruments financiers innovants. Les mesures comprennent :
5. Améliorer l’efficacité et l’impact du développement. Les BMD sont convenues de mettre davantage l’accent sur l’impact de leurs activités. Les mesures comprennent :
   • accroître la collaboration sur les évaluations d’impact conjointes, notamment en partageant des approches de suivi et d’évaluation de l’impact, et en poursuivre des initiatives d’harmonisation, le cas échéant ;
   • faire le point sur les indicateurs clés de performance (KPI) sur la nature et la biodiversité qui sont actuellement utilisés, et étudier la faisabilité de l’alignement de certains indicateurs avant la COP 30 en 2025.