Le Togo accélère sa transformation agricole grâce à un nouveau financement de la BAD
Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa transformation agricole. Grâce à un prêt de 26,55 millions de dollars accordé par la Banque africaine de développement (BAD), le pays pourra accélérer la mise en œuvre de la deuxième phase de son Projet de transformation agricole (PTA-Togo).
Ce financement, approuvé en juillet dernier, sera principalement consacré au développement de pôles industriels dédiés à la transformation des produits agricoles, notamment le riz, le maïs, le soja, le sésame, la noix de cajou et le poulet de chair. L’objectif est de créer des chaînes de valeur locales, d’attirer les investissements privés et de réduire la dépendance aux importations.
Un accent particulier sera mis sur la construction d’un parc agro-industriel à Broukou. Ce complexe, doté d’infrastructures modernes, permettra de transformer les produits agricoles en produits finis, améliorant ainsi leur valeur ajoutée et leur compétitivité sur les marchés nationaux et internationaux. Par ailleurs, le projet prévoit l’acquisition de petits équipements agricoles pour les femmes productrices de maraîchage, contribuant ainsi à l’autonomisation économique des femmes rurales.
Ce nouveau financement s’inscrit dans une dynamique positive pour le secteur agricole togolais. Lancé il y a plus de cinq ans, le PTA-Togo bénéficie d’un soutien continu de la part des partenaires techniques et financiers. La BOAD, par exemple, a récemment accordé un financement de 30 milliards de FCFA au projet. À terme, le programme vise à construire dix centres de transformation agricole sur l’ensemble du territoire, contribuant ainsi à améliorer la sécurité alimentaire et à créer des emplois durables.
Selon les estimations du gouvernement, plus de 800 000 personnes devraient bénéficier directement de ce projet. En misant sur l’inclusion des femmes et en développant des filières agricoles à fort potentiel, le Togo pose les fondations d’une agriculture moderne et performante, capable de répondre aux défis de la sécurité alimentaire et du développement économique.