Le Nigeria fait son come-back sur le marché international des eurobonds après deux ans d’absence
Le Nigeria fait son come-back sur le marché international des eurobonds après deux ans d’absence
Après une pause de deux ans, le Nigeria a annoncé son intention de revenir sur le marché international des capitaux en émettant de nouveaux eurobonds. Cette décision, prise dans un contexte de difficultés économiques, vise à combler le déficit budgétaire du pays et à soutenir sa croissance.
L’émission, lancée le 2 décembre 2024, prévoit de lever environ 1,7 milliard de dollars en obligations à 6,5% et 10 ans. Les investisseurs institutionnels internationaux seront ciblés pour souscrire à ces titres, qui seront cotés sur la Bourse de Londres. De grandes banques internationales, telles que Citigroup, Goldman Sachs et JPMorgan Chase, ont été mandatées pour structurer et placer cette opération.
Ce retour sur les marchés financiers intervient alors que le Nigeria cherche à diversifier ses sources de financement. Le pays, confronté à une baisse des recettes pétrolières et à une pression sur ses réserves de change, espère ainsi sécuriser les fonds nécessaires pour mettre en œuvre ses programmes de développement.
Cependant, cette émission s’inscrit dans un contexte de risque accru pour les investisseurs. La notation de crédit du Nigeria, jugée spéculative par les principales agences de notation, reflète les défis économiques auxquels le pays est confronté, notamment une croissance économique faible, une inflation élevée et une dette publique importante.
Les fonds levés grâce à cette émission d’eurobonds devraient permettre au Nigeria de financer ses projets d’infrastructures, de soutenir son secteur privé et de renforcer ses réserves de change. Toutefois, le succès de cette opération dépendra de la capacité du pays à convaincre les investisseurs de la solidité de ses perspectives économiques à moyen et long terme.
Le retour du Nigeria sur le marché des eurobonds est un signal fort de la volonté du pays de renouer avec les investisseurs internationaux. Il s’agit également d’un test pour évaluer l’appétit des investisseurs pour la dette souveraine africaine dans un contexte de hausse des taux d’intérêt mondiaux.
