La Côte d’Ivoire et le Ghana enregistrent une hausse de la production de cacao
La Côte d’Ivoire enregistre une hausse de plus de 10% de sa production de cacao en deux mois, tandis que la production du Ghana a bondi de 76%, selon l’International Cocoa Organization. Ces deux pays font partie des plus gros producteurs de cacao au monde.
À mi-parcours de la récolte principale 2022/23, la production de cacao de la Côte d’Ivoire et du Ghana sur un trend ascendant, observe l’International Cocoa Organization (ICCO) dans sa dernière revue de marché de décembre.
Ainsi, en novembre et décembre 2022, en Côte d’Ivoire, les arrivées de fèves de cacao dans les ports d’exportation se sont élevées à 1,346 million de tonnes, en hausse de 11,6% par rapport à la même période de la saison précédente.
Quant au Ghana, les achats de fèves de cacao calibrées et scellées pour la campagne 2022/23 ont atteint 350.000 tonnes au 15 décembre 2022, soit en hausse de 76% par rapport aux 199.000 tonnes achetées à la période correspondante de la saison précédente.
Jusqu’à présent, les arrivages sont importants, mais, dans le contexte de “l’absence de pluie”, l’ICCO s’inquiète de “l’effet négatif sur les perspectives pour la récolte intermédiaire d’avril à septembre”.
Généralement, la récolte de cacao se fait sur deux périodes: de novembre à mars et de mai à juillet.
L’industrie du cacao en Afrique
Les pays africains, essentiellement de l’Afrique de l’Ouest, produisent plus de 70% du cacao consommé dans le monde, alors qu’ils ne touchent que 3% des revenus.
Fin 2022, la Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux plus gros producteurs, ont reproché aux multinationales de ne pas payer une prime de 400 dollars par tonne, instaurée en 2019 pour assurer un revenu décent aux cultivateurs.
Début novembre, les deux pays ont lancé un ultimatum pour forcer les industriels à respecter leurs engagements, menaçant “d’interdire l’accès aux plantations pour effectuer des prévisions des récoltes” et de “suspendre les programmes de durabilité”. Fin novembre, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont toutefois fait état d’efforts consentis par certaines entreprises et leur volonté de trouver de concert des solutions”.