INVENTAIRE GÉNÉRAL DU PATRIMOINE CULTUREL NATIONAL
Le Ministre Jean-Michel ABIMBOLA engage des experts
L’atelier de clarification conceptuelle et de définition des typologies dans le cadre de l’inventaire général du patrimoine culturel national s’est ouvert ce mardi 27 octobre 2020 à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) à Porto- Novo. Il réunit pour deux jours, les services techniques de la Direction du Patrimoine Africain (DPA) et de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et du développement du tourisme (ANPT), les professionnels du patrimoine, les historiens, archéologues, géographe-cartographes, sociologues ainsi que les représentants des communautés. La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le Ministre en charge de la culture, Jean-Michel ABIMBOLA, en présence du Directeur général de l’ANPT, du Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi et du Directeur de l’EPA, structure organisatrice.
La concrétisation de la volonté du Président Patrice TALON de faire du tourisme et de la culture, un pilier clé de sa stratégie de développement, de création de devises et d’emplois requiert certains actes forts dont l’identification de notre patrimoine culturel national en vue de l’élaboration d’un document de référence portant inventaire du patrimoine culturel dans ses dimensions matérielles, immatérielles et naturelles. C’est ce qu’a souligné le Ministre du tourisme, de la culture et des arts, à l’ouverture de l’atelier ce mardi devant des autorités politiques, administratives, traditionnelles, experts et représentants des confessions religieuses.
L’inventaire, dira-t-il, « permettra de présenter l’étendue et la beauté de nos potentialités culturelles, mais il mettra aussi à disposition un outil important de planification et de décision ». Et les moyens mobilisés pour y arriver traduisent la grandeur des attentes du Gouvernement sur la question ; outre l’investissement massif fait depuis 2016 dans les grands projets de construction d’infrastructures et d’équipements muséaux et patrimoniaux au standard international et des programmes de réhabilitation.
Mais avant, le Directeur de l’Ecole du Patrimoine Africain a insisté sur la nécessité pour le Bénin de renouveler l’inventaire de sa richesse patrimoniale dont le dernier datant de plusieurs décennies, ne permet pas de citer les biens culturels potentiels du pays. Pour Franck OGOU, le Bénin, « cette mosaïque de culture matérielle et immatérielle représentée par des éléments tangibles et des pratiques traditionnelles et artistiques témoins de la vivacité et de la dynamique des sociétés qui s’y reconnaissent, ne dispose pas de base de données précise et connue sur son histoire, ses langues, sa littérature orale, ses pratiques religieuses et autres valeurs traditionnelles ». Ce qui, à en croire ses propos, ne permet de connaître ni l’ampleur, ni l’état exact de son patrimoine culturel matériel ou immatériel, ou naturel à caractère culturel. Cette situation qui expose les valeurs culturelles du pays à toutes sortes de transformations, et même de disparition, mérite qu’on s’y penche avec méthode, conscience et une rigueur scientifique.
Ainsi, pendant deux jours, les différentes parties conviées à la rencontre, confronteront leurs connaissances sur la question délicate de la typologie des patrimoines, notamment, les catégories à retenir pour l’inventaire. Ils travailleront également sous le contrôle de l’ANPT qui assure la maîtrise d’ouvrage du projet, pour définir un guide devant les conduire pour la réalisation de l’inventaire dont les objectifs spécifiques sont entre autres : la réalisation d’une carte générale du patrimoine national présentant les biens matériels et immatériels dans leurs zones géographiques sur le plan national, régional et local ; l’élaboration du cadre de protection et de gestion du patrimoine national inventorié ; la prise de mesures pour une protection renforcée et une meilleure valorisation du patrimoine inventorié et la conception d’un projet de mise en valeur d’un bien ou du patrimoine d’une(e) région, département ou commune sélectionnée.