Inflation : la banque du Ghana va encore relever son taux directeur à 24% avant la fin de l’année
Inflation : la banque du Ghana va encore relever son taux directeur à 24% avant la fin de l’année
Fitch Solutions s’attend à ce que la Banque du Ghana relève encore le taux directeur à 24% avant la fin de l’année.
La société de recherche/renseignement l’a révélé dans un récent rapport vu par Business Insider Africa. Selon le rapport, la hausse des taux serait motivée par la hausse de l’inflation. L’inflation au Ghana avait grimpé à 31,7 % en juillet, le plus haut niveau jamais enregistré depuis décembre 2003. Et elle pourrait culminer au quatrième trimestre 2022. Pendant ce temps, un nouveau resserrement de la politique monétaire au Ghana serait l’une des conditions requises pour que le pays parvienne à un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un plan de sauvetage de 3 milliards de dollars. “Chez Fitch Solutions, nous prévoyons que la Banque du Ghana (BoG) poursuivra son cycle de hausse, portant le taux directeur à 24,00 % d’ici la fin de l’année…
L’inflation restera élevée – tirée par la dépréciation rapide du cedi – et ne culminera qu’au T422, incitant la BoG à rester belliciste au cours des prochains mois”, a déclaré une partie du rapport de Fitch Solutions. Rappelons que les membres du comité de politique monétaire de la BoG ont voté une hausse du taux directeur de 300 points de base à 22 %, lors d’une réunion d’urgence le mois dernier. La hausse des taux de 22% a marqué le plus haut niveau jamais enregistré pour le pays d’Afrique de l’Ouest. Et cela a été rendu nécessaire par les nombreux défis macroéconomiques auxquels l’économie ghanéenne est confrontée, notamment la flambée de l’inflation, la dépréciation du cedi et les déficits budgétaires.
Le Ghana a également eu des difficultés à trouver des fonds sur le marché international des capitaux, depuis que sa cote de crédit souverain a été abaissée par Fitch et Moody’s au début de cette année. Le prêt de 3 milliards de dollars du FMI devrait l’aider à relever ses défis de financement immédiats.
Dans l’intervalle, la banque du Ghana a annoncé qu’elle augmenterait les réserves primaires obligatoires pour les banques commerciales de 12% à 15%. Elle a également mis en place des plans pour stimuler l’offre de devises dans les coffres du pays.
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