Hausse 24 % du coût mondial du blé: les industries de pâtes alimentaires en difficulté
Hausse 24 % du coût mondial du blé: les industries de pâtes alimentaires en difficulté
Une baisse de récolte fait planer un risque de tension sur les marchés dans certains pays. La hausse du coût du blé observée début juillet 2021 a abouti à un pic mi-aout, suite à des estimations revues à la hausse en matière de récolte et de stocks mondiaux. Cette situation fait donc trembler les fabricants de pates qui restent perplexes. La situation de pénurie de blé dur, préoccupe tant les fabricants de pate que les producteurs de blé. Apres plus d’un mois de hausse marquée, les coûts du blé tendre ont enregistré ces derniers jours des niveaux qui n’avaient pas été atteints depuis 2012. La situation est devenue très inquiétant pour les fabricants de pâtes. Ils estiment que pour un paquet de pâtes à un euro, le prix élève déjà à 10 centimes. De plus, sur le marché français, le prix s’élève à 335 euros la tonne, soit 24 % d’augmentation rien que depuis début juillet. Très surprenant !!! Selon les organismes spécialisés, comme Agreste, cette tendance à la hausse risque de continuer. Dans le rang des industriels, beaucoup redoutent même de devoir aller jusqu’à 500 euros la tonne et dans ce cas, le prix du paquet de pates à un euro, connaitrait une augmentation de 20 centimes. La hausse a été alimentée par des conditions météo défavorables aux récoltes dans plusieurs bassins de production : chaleur et sécheresse en Amérique du Nord, moisson très pluvieuse en France et en Allemagne. Le dôme de chaleur qui a touché le Canada surtout est un facteur non négligeable puisqu’il fait très mal aux récoltes avec une sécheresse exceptionnelle. Les récoltes de blé dur sont donc en retrait de 32% par rapport à la moyenne ces cinq dernières années. Et les baisses de production attendues ont été plus que confirmés par le rapport du département de l’agriculture des Etats-Unis (USDA) du jeudi 12 août dernier. Lequel prévoit des récoltes historiquement basses et des stocks en berne en Russie, au Canada et au Etats-Unis, ce qui affecterait la disponibilité en grain pour les marchés mondiaux.
Il n’y a pas que ces pays qui sont impactés. Le même vent a soufflé en Europe mais d’une manière inverse. Abondance de pluie mais qui donne une faible qualité de récolte. La quantité de la pluie est légèrement inférieure aux besoins où le poids des grains pèse peu. Ce qui fait que le blé devient impropre à la production de pâte et de semoule. Même en Russie, la qualité des récoltes est remise en cause et ne permettent pas de compenser les pertes.
Face à une telle hausse, il se pose la question de savoir comment feront les industries béninoises qui utilisent le blé dans leur production pour ne pas faire subir cette hausse au consommateur final.
B.A
