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samedi, novembre 23, 2024
ECONOMIE

GOUVERNANCE DES COOPÉRATIVES AMÉNAGEMENT RURAL: GASTON DOSSOUHOUI EXIGE LA BONNE GESTION

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GOUVERNANCE DES COOPÉRATIVES AMÉNAGEMENT RURAL: GASTON DOSSOUHOUI EXIGE LA BONNE GESTION

Le ministre Gaston Dossouhoui prévient les élus des organes de gestion des coopératives qui n’assureront pas une bonne gouvernance, et averti qu’ils s’exposent à la rigueur de la loi.

« Nous allons vous fouiller ; nous allons vous auditer régulièrement et les moindres fautes seront sanctionnées parce que nous voulons maintenant une autre discipline », a lancé, jeudi dernier, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche aux nouveaux élus des conseils d’administration (Ca) et des conseils de surveillance (Cs) des Coopératives d’aménagement rural. A l’occasion des sessions de formation à leur profit à Ouidah, Gaston Dossouhoui en qualité de l’autorité de tutelle a mis en garde les membres des organes de gestion contre les mauvaises pratiques qui avaient cours par le passé.

Il a exhorté les élus à faire preuve de bonne gouvernance en respectant les règles édictées par le mouvement coopératif. Il met l’accent sur la tenue régulière des réunions statutaires et des documents et outils de gestion, la transparence dans la gestion, la prise de décisions collégiales et d’actions innovantes, la gouvernance participative et apaisée. Si l’on met un point d’honneur à la gestion, selon Gaston Dossouhoui, les coopérateurs vont gagner, les villages s’en porteront mieux et le produit intérieur brut va s’en ressentir.

Il insiste surtout sur la planification en termes de développement de la palmeraie et des autres filières qui sous-tendent la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans leurs régions respectives.« Les périmètres sur lesquels vous travaillez ne sont pas vos propriétés mais ce sont des territoires qui relèvent du domaine public que vous devez davantage aménager en l’exploitant judicieusement », souligne le ministre. Ceux qui se hasarderont à morceler et à les brader en feront les frais devant la justice, avertit-il.

Le ministre Gaston Dossouhoui annonce des audits et autres contrôles systématiques, notamment de la qualité des décisions prises et leur conformité au droit coopératif. Les élus des Car peuvent compter sur l’appui-conseil des Agences territoriales de développement agricole (Atda) et l’expertise des directions départementales de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Ddaep) pour le contrôle de la qualité. Le ministre réaffirme également la disponibilité des structures sous sa tutelle à accompagner les coopératives à accéder aux plants germés et autres intrants spécifiques pour l’entretien durable des palmeraies.

La crise institutionnelle des Car survenue en 2004 et qui a duré plus de quinze ans, a fait d’énormes dégâts humains et matériels et un manque à gagner pour l’économie béninoise que la filière a longtemps porté comme principale culture de rente. L’une des causes de cette situation dramatique, relève le ministre, c’est le non tenu des assemblées générales et le non renouvellement des instances de décision qui ont occasionné des foyers de tension et de violence. « Certains se sont accaparés les conseils d’administration comme étant leur titre foncier et ne lâchent pas ; les règles de gouvernance sont bafouées ; et pensant que c’est leur propriété, ils se sont servis», se désole-t-il. « A la coopérative, on ne se sert pas, on sert les gens et collectivement on gagne », enchaîne Gaston Dossouhoui. Il martèle : « Ne pensez pas qu’on vous a offert du pain bénit ; c’est faux ! C’est un sacrifice qu’on vous demande. Et, membres des Ca, si vous vous tapez des salaires mirobolants, vous vous trompez. Votre activité n’est pas payée : il n’y a que des indemnités et autres frais de déplacement qui vous sont payés», insiste le ministre.

La vente des régimes de noix de palme devra se faire avec transparence et sans clientélisme, préconise le ministre. « Elle doit se faire au poids avec à défaut de pont bascule, des bascules de portée 800 kg …Il n’y a pas de vente en bassine ni en panier», martèle-t-il. Aussi, les revenus doivent-ils être encaissés contre reçus et versés dans les comptes et non circuler de main à main, ajoute le ministre.

Avec le plan de sortie de crise qui a conduit à la naissance de nouvelles coopératives, la reconstitution de la liste des coopérateurs a été difficile. « Personne ne doit s’éterniser aux postes ; il faut de la rotation : faire pratiquer la chose par la plupart des coopérateurs », conseille l’autorité de tutelle, martelant que plus rien ne sera comme avant.

 

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