Ethiopie : La BAD retire son personnel international avec effet immédiat
Le Groupe de la Banque Africaine de Développement en Éthiopie devra quitter ce pays. Il s’agit d’une décision qui a été prise par les autorités de cette banque suite à un incident qui s’est produit il y a environ un an.
Selon les informations qui avaient été rapportées sur cette situation, les forces éthiopiennes auraient violé le protocole diplomatique en agressant deux membres du personnel international de la Banque africaine de développement. Les victimes auraient été arrêtées, agressées physiquement et détenues pendant des heures.
La Banque Africaine de Développement notifie que formellement, aucune inculpation ni explication officielle n’a été fournie sur les raisons de ces agissements des forces éthiopiennes. A cet effet, les autorités de prendre indiquent ainsi que son personnel international devra travailler à distance jusqu’au moment où la situation sera tirée au clair. La Banque Africaine de Développement demande donc que les conclusions des investigations gouvernementales sur ce grave incident soient partagées de manière transparente avec la Banque et que tous les détails des mesures prises pour traduire les coupables en justice soient rendus publics.
Malgré les excellentes relations qui lient l’Éthiopie à l’institution bancaire, l’incident pourrait avoir un impact négatif sur la poursuite de ses opérations dans le pays. Peu après l’incident, le président de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina avait déjà pris plusieurs dispositions dans le but d’interpeller les autorités du pays. Il a dépêché une délégation en Éthiopie pour engager un dialogue avec les autorités du pays. M. Akinwumi Adesina a constaté par la suite que les conditions ne sont plus réunies pour que le personnel international soit en sécurité dans le pays.
« L’évaluation de la délégation de la Banque indique que la situation n’est toujours pas résolue de manière satisfaisante. Cela ne garantit pas non plus que tous les employés de la Banque africaine de développement se sentent en sécurité pour exercer leurs fonctions et se déplacer dans le pays sans crainte de harcèlement. », a-t-il noté.