Développement du Numérique en Afrique un accélérateur d’opportunités pour le Bénin
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Développement du Numérique en Afrique un accélérateur d’opportunités pour le Bénin
Fidèle à sa vision de faire du numérique, un levier de transformation de l’économie béninoise, le gouvernement du Président Patrice Talon y a consenti des investissements importants depuis 2016. Du Développement des infrastructures numériques à la dématérialisation des services publics en passant par l’e-gouvernance, la promotion de la cybersécurité et autres, le Bénin connait d’importantes avancées qui lui font gagner des lauriers aussi bien en Afrique qu’au plan international.
Développement des infrastructures numériques, dématérialisation, portail national de service public, e-gouvernance, investissements pour améliorer la confiance numérique, etc. le Bénin réalise dans le secteur du numérique des progrès significatifs favorables à son économie, depuis 2016. Beaucoup de programmes ambitieux ont été initiés par le gouvernement du Président Patrice Talon. Certains sont réalisés pendant que d’autres sont en cours de mise en œuvre. En termes d’acquis, on peut citer le développement des infrastructures larges bandes. Aujourd’hui, le Bénin dispose d’un backbone national assez résilient qui parcourt le pays du nord au sud, de l’est à l’ouest. Il permet donc, au travers des points de présence, d’assurer une connectivité de qualité, dans les communes, et par là, d’atteindre les populations et stimuler les entreprises dans leur quotidien. En termes d’infrastructures, de lourds investissements sont toujours en cours pour étendre les réseaux mobiles de quatrième génération (4G) à travers la Société Béninoise d’Infrastructures Numériques (SBIN) sous sa marque Celtiis. L’engagement du Chef de l’Etat de lancer un 3ème opérateur mobile au Bénin a été tenu en moins de 24 mois sous la supervision du Ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances, Président du comité de suivi de la gestion déléguée de la SBIN.
A ces progrès, on peut ajouter les eServices et les plateformes numériques mis en place pour offrir des services en ligne. Le portail national de services publics regroupe et met à la disposition des usagers un ensemble de services publics. Plus de mille (1000) services y sont décrits dont plus d’une centaine sont dématérialisés et permettent de rapprocher l’administration des usagers. A travers, un décret fixant les règles de gestion et d’utilisation du Portail National des Services Publics, le gouvernement du Bénin facilite depuis mars 2020 les formalités aux populations sur le portail service-public.bj. Ce faisant, il participe et accélère la modernisation de l’administration publique. Cette plateforme web constitue un outil dynamique qui permet aux citoyens et à tout usager d’avoir un point d’entrée unique vers les services qu’il propose. En ce qui concerne, la plateforme d’interopérabilité, elle joue un rôle essentiel en permettant non seulement à l’administration d’être interconnectée mais aussi d’interagir de manière efficace. Fruits d’un long processus, ces outils accélèrent la sortie des cercles vicieux, tout en rendant efficace la lutte contre la corruption et encourageant les investissements au Bénin.
De la formation des compétences numériques
En vue de favoriser l’accessibilité aux services numériques, quelques initiatives ont été prises afin de développer et de mettre des compétences dont les entreprises ont besoin pour amorcer leur transformation numérique. On peut citer le programme Learn qui a permis aujourd’hui de former 50 jeunes sur des compétences immédiatement utilisables par les entreprises, le programme de développement des compétences à travers le Benin Digital Tour pour donner aux populations les connaissances et les compétences de base pour pouvoir utiliser les plateformes mises en place par l’administration publique.
Et, pour parachever les réalisations, le gouvernement a créé l’Ecole des Métiers du Numérique (EMN) qui permet de former des compétences dans divers métiers sur le marché de l’emploi dont celui de technicien d’intervention télécom. Avec l’EMN, le Bénin ambitionne d’être un pôle de compétences et d’excellence réseaux d’ici 2026. Inaugurée en octobre 2022, cette école offre des formations essentiellement pratiques qui répondent aux besoins réels et opérationnels des entreprises ainsi que de multiples débouchés, avec des entreprises locales, des entreprises de portée internationale, voire de travailler dans des pays de la sous-région ou au-delà. « Le gouvernement fait de notre pays un Etat qui compte en matière de formation des ressources humaines compétentes dans le domaine du numérique », avait déclaré Aurelie Adam Soulé Zoumarou, Ministre du Numérique et de la Digitalisation lors de l’inauguration de cet établissement. Les premiers apprenants font déjà leur preuve sur le terrain en matière du déploiement de la fibre optique.
Franchir un autre cap avec l’ASIN
Développer des systèmes numériques sûrs et fiables face à l’essor du numérique dans le monde, le renforcement des capacités dans la cybersécurité ou la protection des données n’a jamais paru aussi essentiel. Avec ces avancées, le Bénin s’inscrit dans les enjeux de développement de notre ère. Au regard des ambitions et des défis à relever, plusieurs réalisations sont attendues en 2023. C’est pourquoi, pour atteindre ses objectifs, le gouvernement du Bénin pour les besoins d’optimisation, en lien avec l’opérationnalisation de la Société Béninoise d’Infrastructures Numériques (SBIN) a procédé à la fusion de quatre agences d’exécution depuis le 01 juin 2022, à savoir, l’Agence du Développement du Numérique (ADN), l’Agence des Services et Systèmes d’Information (ASSI), l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) et l’Agence Béninoise du Service Universel des Communications Électroniques et de la Poste (ABSU CEP) pour asseoir l’Agence des Systèmes d’Information et du Numérique (ASIN). En agissant ainsi, l’’exécutif sous le leadership du président Patrice Talon vise plus de rationalité, d’efficacité et de cohérence de l’action publique. La démarche s’aligne sur les nombreux projets de l’Etat béninois dans le domaine du numérique notamment : le déploiement du haut et du très haut débit, la dématérialisation des services de l’administration, la sécurité des systèmes d’information et des réseaux, le service universel et l’extension des réseaux dans les zones rurales ainsi que le développement des usages de l’internet dans les communautés. De nouveaux projets structurants comme la Plateforme Nationale de Paiement Electronique (PNPE) vont connaitre leur achèvement. La mise à disposition d’un switch national pour l’interopérabilité entre les plateformes de mobile est une réelle priorité qui facilitera les usages numériques des consommateurs.
De même, le gouvernement lancera la seconde phase du déploiement massif de réseaux en fibre optique au cours du 1er trimestre 2023 avec le Projet de Densification de Réseau Haut Débit (PDRHD) sur tout le territoire national déjà financé par Exim Bank Chine touchant plus de 25 nouvelles communes du Nord au Sud. Tous ces projets auront pour effet d’accélérer la croissance économique et l’inclusion sociale.
Le Bénin dispose également aujourd’hui d’une Infrastructure à clé publique (PKI) qui délivre des certificats numériques conformes aux normes de l’industrie, afin de sécuriser les plateformes, les contrats commerciaux, les transactions en ligne et les titres d’identité, tels que la Carte Nationale d’Identité et les passeports.
Des efforts qui valent des lauriers !
Les prouesses réalisées par le Bénin en quelques années sont vues et appréciées par les institutions internationales. Classé en catégorie C en 2020, le Bénin a fait un bond en passant à la catégorie B. En effet, après la mise à jour des groupes GovTech Maturity Index (GTMI) et l’achèvement de l’ensemble de données GovTech sous-jacents en octobre 2022, le Bénin a doublé sa performance en montant à la 8ème place avec une notation de 0,68. En se hissant au-dessus de la moyenne mondiale grâce à ses réformes, il occupe le 84è rang au niveau mondial. La particularité du GTMI est qu’il intègre non seulement tous les autres indices existants mais il rajoute 3 dimensions assez intéressantes qui sont stratégiques pour le Bénin : le citoyen au cœur des réformes et de la transformation, l’approche gouvernementale holistique et les systèmes mis en place par l’administration.
Avant cette reconnaissance, le Bénin a enregistré des avancées notables en matière de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité au cours des quatre dernières années en progressant de 92 places dans le classement de l’indice global de cybersécurité en passant du 149e rang en 2017 au 56e en 2020. Engagé pour la sécurisation du cyberespace béninois en vue de contribuer à l’essor de l’économie numérique, le gouvernement béninois a approuvé en octobre 2021, la Politique de Sécurité des Systèmes d’Information de l’Etat (PSSIE). L’adoption de ces nouvelles règles a contribué à promouvoir les bonnes pratiques de sécurité au sein des entités de l’Etat, harmoniser la protection des infrastructures des systèmes d’information à l’échelle de l’Etat et définir le cadre relationnel entre l’ASIN et les entités de l’Etat. Cette politique apparait comme le support de base pour la mise en œuvre des mesures techniques, organisationnelles et physiques par les structures de l’Etat afin de protéger leurs systèmes d’information respectifs. Face à la forte progression des sextorsions, des cyber-anarques et autres, le gouvernement a, à travers l’ASIN, organisé en juin 2022, la campagne de sensibilisation basée sur la quadrilogie : Protégé, Alerté, Responsabilité et Eduqué (PARE) au profit des utilisateurs du cyberespace. Plusieurs thématiques liées à la protection de l’enfance en ligne à savoir le contrôle parental, l’exposition aux contenus choquants, les sites à caractère sexuel et autres ont été abordées lors de cette campagne. Préoccupé par la sécurité numérique et engagé à combattre les cybercrimes sous toutes ses formes, le gouvernement a également initié des séances de sensibilisation des décideurs et hauts responsables, des directeurs des systèmes d’Information des ministères et plusieurs cadres de l’administration au niveau des communes et préfectures en novembre 2022 à Cotonou, Lokossa, Bohicon et Parakou. L’objectif de ces rencontres était de susciter l’adhésion des décideurs, des structures prioritaires du Bénin et des cadres de l’administration publique à la Politique de Sécurité des Systèmes d’Information de l’Etat pour une synergie d’actions visant à garantir la sûreté du cyberespace.
Numérique rime avec développement économique
La croissance économique passe par la créativité, l’innovation, le développement de nouveaux marchés à fort potentiel d’exportation. Le numérique peut servir de puissant accélérateur. La stratégie nationale du numérique devrait susciter la mobilisation des acteurs de diverses provenances pour optimiser les interactions et valoriser les réalisations inter et multisectoriels. Il faut décloisonner et mutualiser les investissements dans les initiatives de développement du numérique qui auront le potentiel de contribuer au développement économique. Dans ce sens le gouvernement a créé l’Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises (ADPME) qui a pour mission de contribuer à la promotion et au développement des micros, petites et moyennes entreprises du Bénin à travers l’orientation, l’accompagnement, le financement et la facilitation de l’accès aux marchés. L’Agence constitue le guichet unique de promotion des Petites et Moyennes Entreprises et des Petites et Moyennes Industries au Bénin donc des startups.
Le virage pris par le gouvernement béninois doit se poursuivre, car le numérique reste un immense atout à l’échelle individuelle et collective. Favoriser l’inclusion numérique est crucial, il est vecteur d’équité, de développement économique. Les technologies numériques ont la capacité d’élargir l’accès aux marchés et d’ouvrir plus de perspectives. Autrement dit, ils sont porteurs d’opportunités qui nous impactent au quotidien. Il faudra continuer de se préparer aux emplois de demain : le travail se métamorphose par l’innovation : de nouveaux métiers apparaissent, d’autres évoluent, c’est certainement tout le sens de la vision par la création de Sèmè City et de l’Ecole des Métiers du Numérique (EMN). Car, pour devenir compétitif dans l’économie numérique, le Benin devra continuer de donner la priorité à l’éducation et doter ses actifs de compétences numériques. Autrement dit, investir dans le capital humain.
Retrouvez cet article dans le magazine Le Nouveau Manager N°38 édition spéciale Bénin
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