Constant Lonkeng Ngouana, chef de file du Fmi « Le Bénin c’est un pays où nous avons vu des réformes assez consistantes dans le temps »
Constant Lonkeng Ngouana, chef de file du Fmi « Le Bénin c’est un pays où nous avons vu des réformes assez consistantes dans le temps »
A la tête d’une équipe du Fonds monétaire international qui a séjourné au Bénin du 25 octobre au 3 novembre, Constant Lokeng s’est prononcé sur les réformes et la gouvernance économique. Le chef de file du Fmi a découvert, satisfait, que le Bénin a respecté ses engagements. Ce qui l’a surtout séduit, c’est que le pays sous Patrice Talon a fait de très bons progrès sur les réformes structurelles et économiques. Voici ses propos recueillis par la télévision nationale à l’issue de la mission d’évaluation du Mécanisme élargi de crédit (Medc) et de la facilité élargie de crédit (Fec) de 42 mois et d’un montant de 638 millions de dollars que le conseil d’administration du Fmi a approuvé en juillet dernier en faveur du Bénin.
« C’est une première dans l’histoire du Fmi d’avoir un programme qui combine deux instruments et qui a un accès financier au-delà des normes. Comme vous avez dû le constater c’est un programme qui est près de 400% de la cote part du Bénin au Fmi. Deuxièmement c’est un programme où les décaissements sont avancés, près de 40% à la suite de cette mission je vais aller en détail plus tard, le cumulatif des décaissements aurait été de 40% de l’enveloppe globale du programme, ce qui est énorme.
La raison pour laquelle le Fmi est confiant de faire ce type de profilage, c’est la crédibilité du Bénin. Le Bénin c’est un pays où nous avons vu des réformes assez consistantes, très consistantes dans le temps. Et donc c’est cette marque de confiance qui nous a donnés le confort et qui a donné le confort à notre conseil d’administration de dire au vu des défis conjoncturels on peut avoir une souplesse, on peut être flexible dans la façon dont le programme est conçu. C’est un programme très flexible, qui vise à augmenter les dépenses publiques.
La raison pour laquelle c’est possible de le faire c’est que le gouvernement a une stratégie de mobilisation de recettes très solide. L’économie béninoise se porte très bien. En fait nous avons révisé à la hausse la projection de croissance pour l’année 2020 dans le programme. Vu le choc de la guerre en cours en Ukraine on avait projeté une croissance de 5,7% mais là on a révisé légèrement à la hausse, à 6%. Dans les semaines à venir il y aura un décaissement d’environ 140 millions de dollars Us, 40% de décaissement. Une fois que ce deuxième décaissement sera fait intervient dans les six premiers mois dans un programme de 42 mois. Vous constatez bien qu’on va de l’avant, qu’on essaie de supporter autant que possibles à court termes, vu les défis pare que nous faisons confiance au gouvernement, à la crédibilité du gouvernement à continuer l’assainissement des finances publics qui a précédé le choc visible et de grande ampleur que nous avons vu ».
Propos transcris par LNM