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vendredi, novembre 22, 2024
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CEMAC : les crédits bancaires non remboursés se chiffrent à 1917 milliards FCFA en 10 ans

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CEMAC : les crédits bancaires non remboursés se chiffrent à 1917 milliards FCFA en 10 ans

L’encours des créances en souffrance des banques de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) a atteint 1917,9 milliards FCFA au 31 décembre 2022.

Ces crédits bancaires non remboursés à échéance ont été multipliées par 4 par rapport à leur niveau atteint dix ans plus tôt (495 milliards FCFA à fin décembre 2012), révèle la Banque des États d’Afrique centrale (Beac), dans sa revue de stabilité financière 2022, publiée le lundi 8 janvier 2024.

Selon l’institution financière, cette dégradation de la qualité du portefeuille de crédits des banques sur la période 2012-2022 s’explique à la fois par des facteurs conjoncturels et structurels.

Sur le plan structurel, l’institut d’émission des six pays de la zone Cemac fait savoir que l’augmentation du niveau des créances en souffrance est liée aux insuffisances des dispositifs de gestion des risques et de gouvernance au sein des banques.

En effet, la Beac explique que les banques déploient davantage d’efforts sur les aspects commerciaux au détriment d’une analyse rigoureuse du risque de crédit dans leurs portefeuilles.

Sur le plan conjoncturel, la fragilisation des équilibres budgétaires des États de la Cemac, suivie de la baisse de l’activité économique a induit une accumulation des arriérés de paiement par les États, dans le portefeuille de crédits des banques.

Pour la Beac, cette croissance des créances en souffrance « constitue une préoccupation majeure pour les États de la zone, pour la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), la banque centrale et les établissements de crédit ».

Cette préoccupation est d’autant plus importante que le risque de crédit, appréhendé par les créances en souffrance, demeure actuellement l’un des principaux risques auxquels sont confrontées les banques de la Cemac, souligne la banque centrale.

Pour limiter la progression de ces créances qui affectent la liquidité des banques et réduit leurs actions de financement de l’économie, la Cobac demande formulée aux banques par de présentation des plans d’apurement de ces créances en souffrance ainsi que la mise en place de mesures visant à améliorer les dispositifs de gestion du risque de crédit des banques.

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