Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale : 3,4% de croissance économique en 2022
Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale : 3,4% de croissance économique en 2022
D’après une récente note du Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) composé du Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Centrafrique et Tchad devrait s’établir à 3,4% en 2022 et 3,5% à moyen terme.
« Le choc lié à la guerre en Ukraine a largement profité à la zone CEMAC, renforçant sa position extérieure et sa reprise progressive post-pandémique », a indiqué le FMI. Concernant les perspectives pour l’année prochaine, l’institution de Bretton Woods précise : « Les perspectives pour 2023 sont globalement positives, grâce aux prix élevés du pétrole, à la levée des mesures d’endiguement de la Covid-19 et à la gestion prudente de la manne pétrolière dans le cadre des programmes soutenus par le Fonds ».
Le communiqué du FMI évoque également l’inflation et la dette publique de la sous-région. « La dette publique devrait être ramenée à près de 40% du PIB d’ici 2026, contre environ 53% du PIB en 2022, tandis que les réserves extérieures brutes devraient passer de 3,5 mois d’importations à fin 2022 à 4 mois et demi en 2026, soit un niveau légèrement inférieur à celui défini par le FMI pour une union monétaire riche en ressources naturelles ».
Quant à l’inflation, l’institution prévoit un taux de 3,3% en 2023 qui devrait passer à moins de 3% à partir de 2024, à condition que la politique monétaire reste rigoureuse.
Le FMI n’a pas manqué de faire des recommandations à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) : « les administrateurs du Fonds se félicitent du resserrement de la politique monétaire à ce jour et encouragent la BEAC à la resserrer davantage si elle observe des signes de hausse de l’inflation, des écarts par rapport à la trajectoire des réserves de change visée ou des dérapages budgétaires », peut-on lire. En effet, pour répondre aux pressions inflationnistes et soutenir le niveau des réserves de change, la BEAC a procédé au relèvement de son taux directeur trois fois en moins d’un an.