Cameroun : les flux financiers illégaux font perdre au pays 135 milliards FCFA en 2022
Cameroun : les flux financiers illégaux font perdre au pays 135 milliards FCFA en 2022
Cette année, l’Agence nationale camerounaise d’investigation financière (Anif) a répertorié 135 milliards de Fcfa (211 millions de dollars) de flux financiers illicites, une hausse par rapport au précédent exercice qui s’élevait à 124 milliards de Fcfa, soit 194 millions de dollars.
L’Anif est parvenue à cette conclusion après l’exploitation de 784 déclarations de soupçons pendant la période sous revue.
A l’origine, le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et d’autres trafics. A la tête des principaux du blanchiment d’argent et autres opérations illicites, figurent les banques. L’Anif met à leur compte 73,60% de déclarations suspectes. Viennent ensuite les sociétés de transfert de fonds avec 18,62%, les Mobile money 4,59 %, les établissements de microfinance (Emf) 1,15%, dresse Financial afrik.
Le média spécialisé des questions économiques, précise que « Les flux financiers suspects identifiés proviennent essentiellement des fraudes fiscales et douanières, les détournements de deniers publics, le scamming, le faux et usage de faux, les trafics divers, le financement du terrorisme, l’escroquerie et la corruption. Selon les mêmes sources, entre 2006 à 2021, les flux financiers illicites répertoriés ont atteint 1869 milliards de Fcfa (3 milliards de dollars), ce qui constitue une énorme perte pour l’économie nationale d’autant que les chiffres observent une courbe ascendante ».
Récemment, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a accusé la Société de recouvrement des créances du Cameroun (Src) d’avoir fait perdre à l’État 24 milliards Fcfa en trois ans, entre 2011 et 2014. Les détails sont consignés dans le « Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2021 » dévoilée par ladite Commission.
La Src est une société à capitaux publics à caractère financier. L’Etat en est l’unique actionnaire.