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lundi, novembre 25, 2024
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Cacao : Les exportateurs ivoiriens au bord de l’explosion 

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Cacao : Les exportateurs ivoiriens au bord de l’explosion 

Les exportateurs ivoiriens de cacao peinent à honorer leurs contrats depuis début 2023. En cause, un manque de stocks, car une majeure partie des volumes disponibles sont vendus aux multinationales sous forme de cacao certifié à un prix élevé.

Lors d’une réunion de crise, le Conseil café cacao (CCC), l’organisme de réglementation du cacao en Côte d’Ivoire, a discuté le 10 février des mesures d’urgence à prendre pour éviter le défaut de paiement des exportateurs locaux, a déclaré à Abidjan.net une source au sein du CCC.

Depuis janvier, certains exportateurs locaux ne peuvent plus acheter de fèves de cacao alors qu’ils ont besoin d’un stock de 100.000 à 150.000 tonnes de cacao pour honorer leurs contrats auprès des clients, selon le média.

Les causes de cette situation

Selon GNI, organisme qui regroupe les négociants locaux, les traitants et les pisteurs vendent exclusivement leur cacao aux multinationales qui n’achètent que des fèves certifiées. En effet, les fèves certifiées sont vendues plus chères que les fèves standards à cause des primes que perçoivent les fournisseurs qui sont supposés les reverser aux producteurs.

Aujourd’hui le cacao certifié coûte entre 1026 FCFA et 975 FCFA le kilo alors que le prix garanti est de 900 FCFA le kilo. C’est impossible pour nous d’acheter“, a déclaré un membre du GNI, ajoutant que les multinationales ont le monopole sur tout le cacao certifié.

Une solution

Le CCC envisage de repousser la période d’embarquement des contrats des exportateurs en difficulté à juin afin qu’ils puissent acheter des fèves entre avril et juin, à l’issue d’une récolte intermédiaire.

Pour les exportateurs locaux, la solution à long terme pour éviter ce déséquilibre est non pas de repousser les délais, mais d’attribuer aux exportateurs locaux 50% des contrats internationaux du cacao certifié. Ils se plaignent qu’actuellement le secteur du cacao certifié soit monopolisé par les multinationales.

De plus, les contrats internationaux dont disposent les exportateurs ivoiriens sont actuellement des contrats pour du cacao sans traçabilité ni certification, ce que les exportateurs ivoiriens dénoncent depuis des années.

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