Bénin : Hausse de 60,5 milliards FCFA des dépenses publiques au 3ème trimestre 2022
Bénin : Hausse de 60,5 milliards FCFA des dépenses publiques au 3ème trimestre 2022
La Commission de l’Uemoa, à travers le Département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure (DPE), vient de publier, comme il est de coutume chaque trimestre, la 57ème édition de la Note de Conjoncture Economique Régionale pour permettre le suivi régulier de la conjoncture économique dans l’Union, avec une progression des dépenses publiques au titre du dernier trimestre.
Au troisième trimestre 2022, les dépenses publiques totales de l’Union se sont inscrites en hausse de 90,3 mds, soit une augmentation de 2,7% en termes relatifs, par rapport au troisième trimestre de l’année 2021. Cette dynamique des dépenses publiques régionales a été notamment portée par les hausses relevées au Burkina Faso (+77,3 mds, soit +9,9%) et au Bénin (+60,5 mds, soit +12,9%).
En dehors de ces pays, la Côte d’Ivoire (+25,2 mds, soit +5,4%), le Niger (+17,3 mds, soit +4,4%) et la Guinée-Bissau (+2,9 mds, soit +5,7%) qui ont observé des hausses de leurs dépenses publiques totales, tandis que le Sénégal (-93,0 mds, soit -8,1%) a enregistré une baisse.
L’analyse de l’évolution des dépenses publiques totales selon leurs principales composantes permet de constater que la hausse observée au niveau régional est due principalement à celle des dépenses courantes de l’Union qui s’est globalement établie autour de 3375,2 mds, soit une progression relative d’environ 3,7%, par rapport au troisième trimestre de l’année 2021.
Cette évolution des dépenses courantes au niveau de la région s’explique notamment par les hausses des dépenses courantes au Bénin (+67,6 mds, soit +25,2%), au Sénégal (+44,6 mds, soit +6,5%), au Burkina Faso (+40,7 mds, soit +7,9%), au Niger (+32,9 mds, soit +14,7%) et en Guinée Bissau (+1,7 mds, soit +4,4%) en glissement annuel. Sur la période, seule la Côte d’Ivoire (-67,7 mds, soit -4,5%) a affiché une baisse de ses dépenses courantes.
Concernant les dépenses en capital de l’Union, elles sont également ressorties en hausse de 32,9 mds (+1,5%), par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Cette hausse des dépenses d’investissement régionales tient principalement aux augmentations observées en Côte d’Ivoire (+107,1 mds, soit +9,9%) et au Burkina Faso (+36,1 mds, soit +13,5%%). Sur la période, la baisse la plus importante enregistrée est réalisée par le Sénégal (-88,9 mds, soit -21,4%).
De la masse monétaire
Au terme du troisième trimestre de l’année 2022, les données conjoncturelles sur la situation monétaire de l’Union (hors Mali10) indiquent une stabilisation de la masse monétaire autour de 36 387,9 mds. Cette stabilisation des disponibilités monétaires s’explique par les évolutions mitigées de la masse monétaire des Etats membres de l’Union.
En effet, par rapport au deuxième trimestre de 2021, les disponibilités monétaires se sont affichées en baisse au Burkina Faso (-96,9 mds, soit -1,7%), en Guinée Bissau (-52,9 mds, soit -9,7%) et au Togo (-27,1 mds, soit-1,1 %). Sur la même période, la masse monétaire a, en revanche, évolué à la hausse en Côte d’Ivoire (+93,2 mds, soit +0,6%), au Sénégal (+52,3 mds, soit +0,6%), au Bénin (+19,2 mds, soit + 0,9%) et au Niger (+13,0 mds, soit +0,8%).