Assurances : La Carte Brune de la CEDEAO sous le feu des projecteurs à Lomé
Les délégations de 14 pays de la CEDEAO se sont réunies à Lomé, du 19 au 21 novembre 2024, pour la 40ème Assemblée Générale de la Carte Brune. Cette rencontre, placée sous le thème « Examen du Système de la Carte Brune de la CEDEAO : réalisations, défis et perspectives pour une intégration régionale efficace », a permis de faire le point sur l’évolution de ce dispositif d’assurance automobile transfrontalière et d’envisager son avenir dans un contexte régional en mutation.
Mise en place en 1982 pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens, la Carte Brune a pour objectif de garantir une indemnisation rapide et équitable des victimes d’accidents de la route causés par des automobilistes non-résidents. Cependant, son fonctionnement est confronté à de nombreux défis, notamment liés à la digitalisation des services et aux récents bouleversements politiques dans la région.
Lors de l’ouverture des travaux, Essowè Georges Barkola, ministre togolais de l’Économie et des Finances, a souligné l’importance de la Carte Brune pour l’intégration régionale et a appelé à renforcer la coopération entre les États membres. Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO, a quant à lui insisté sur la nécessité d’adapter le système de la Carte Brune aux nouveaux enjeux, notamment en matière de digitalisation et de finance durable.
Les participants à cette assemblée générale ont également évoqué les défis posés par la création de l’AES (Alliance pour la sauvegarde de la Patrie), qui regroupe le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Ces derniers temps, les tensions politiques dans la région ont mis à mal la dynamique d’intégration régionale et pourraient avoir des répercussions sur le fonctionnement de la Carte Brune.
Au terme de cette rencontre, les délégations devraient adopter de nouvelles recommandations visant à améliorer l’efficacité du système de la Carte Brune et à le rendre plus adapté aux besoins des populations de la région. Les enjeux sont importants, car la libre circulation des personnes et des biens est un élément essentiel pour le développement économique et social des États membres de la CEDEAO.