AFFAIRES SOCIALES : UN ATELIER DE PLAIDOYER AU PROFIT DES DROITS DE L’ENFANT AU BENIN
AFFAIRES SOCIALES : UN ATELIER DE PLAIDOYER AU PROFIT DES DROITS DE L’ENFANT AU BENIN
La Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance, Madame Véronique TOGNIFODE MEWANOU, a procédé l’ouverture de l’atelier de plaidoyer de Haut Niveau pour la Promotion et la Protection des Droits de l’Enfant en
République du Bénin en présence du Représentant Résident de l’UNICEF au Bénin et d’une trentaine de députés, le mercredi 09 septembre 2020 à Bénin Royal Hôtel de Cotonou. Au cours de cette cérémonie, le Représentant Résident de l’UNICEF au Bénin, Dr Claudes KAMENGA, a salué les grandes réalisations en faveur des droits de
l’enfant au Bénin depuis la ratification de la Convention relative aux Droits de l’Enfant en 1990. Malgré ces progrès,
il a fait savoir qu’il reste encore du chemin pour la réalisation des droits des enfants. Selon lui, l’accès aux
services de base en particulier dans certaines régions rurales demeure un défi et constitue un obstacle
majeur pour l’épanouissement et le développement holistique de l’enfant.
Pour le Représentant du Président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Orden ALLADATIN, depuis
plusieurs décennies l’assemblée nationale a adopté plusieurs lois de promotion, de protection des
droits de l’enfant et de répression de leur violation. Elle n’a pas manqué d’interpeller à plusieurs occasions le
gouvernement sur diverses questions relatives à l’enfance. Toutefois, malgré l’importance et la qualité des
lois votées, on note la persistance de la violation des droits des enfants dans nos contrées. Cette violence
dénote de la survivance de certaines pratiques coutumières hostiles à l’épanouissement des enfants. La
8ème législature de l’assemblée nationale souhaite que les échanges au cours de cet atelier soit fructueux
et enrichissant afin que le parlement s’en inspire pour mieux assumer sa responsabilité.
Dans son discours d’ouverture, la Ministre Véronique TOGNIFODE MEWANOU, a fait savoir que les
droits de l’enfant font partie intégrante des droits de la personne humaine qui entrent dans le champ d’actions
du Parlement. Et elle se tourne vers la Représentation Nationale pour solliciter de nouvelles stratégies
et orientations dans l’optique de lever les entraves qui empêchent la jouissance effective de leurs droits
par les enfants. De nombreux efforts sont consentis par le Gouvernement et ses partenaires afin de construire
un système efficace de protection de l’enfant. Mais, les violences perpétrées à l’endroit des enfants prennent une
allure qui interpelle et qui défie toutes les actions entreprises jusque-là par les acteurs étatiques et non étatiques
de protection de l’enfant.
«Conformément aux résultats de l’enquête à indicateurs multiples réalisée en 2014, 91% des enfants sont victimes de violences physiques et psychologiques, 1 fille sur 10 est mariée avant l’âge de 15 ans, 3 filles sur 10 avant l’âge de 18 ans, 1 enfant sur 3 est victime d’exploitation économique et 52,5% sont impliqués dans le travail. Ces données ont été
confirmées par plusieurs autres études réalisées par le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance
qui relèvent que 4677 enfants dont 3776 filles sont en situation de travail au marché Dantokpa à Cotonou,
2149 enfants dont 1 669 filles au marché de Ouando (Porto Novo) et 1056 enfants dont 732 filles au
marché Arzèkè à Parakou. A Malanville par ailleurs, les enfants sont sujets au phénomène de mendicité et on y enregistre 1.688 enfants Talibé sur l’effectif total estimé à 4.003 dans l’ensemble des villes», a-t-elle dit avant d’inviter les parlementaires à inverser la situation.