Cameroun : 450 milliards FCFA investis dans l’importation du riz en 2021
En 2021, le Cameroun a investi 450 milliards de Fcfa dans l’exportation de 802,7 tonnes de riz, selon la « note de conjoncture » publiée par l’Observatoire économique de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (Ccima).
Le taux d’exportation au premier semestre s’élève à 319,3 tonnes de riz pour 86,1 milliards et 483,4 tonnes au second semestre pour 127,7 milliards, détaille EcoMatin. Le tout donne une hausse de 35,70% soit 211,2 tonnes de riz, par rapport aux importations de 2020 qui étaient de 591 597 tonnes pour un coût de 159,871 milliards de Fcfa, lit-on dans la note sur le ‘‘Commerce extérieur de 2020’’ signée de l’Institut national de la statistique (Ins).
« Selon le document de la Ccima, le riz figure parmi les produits ayant contribué à gonfler l’enveloppe des importations qui s’est chiffré à 1 899,9 milliards durant le second semestre. Une enveloppe en hausse de 18,9% en glissement annuel et de 4,2% par rapport au premier semestre 2021, ou elle était de 182,9 milliards », décrypte la plateforme d’actualité économique.
« On relève une hausse en quantité et en valeur des importations de certains biens à haut potentiel de production nationale. Il s’agit : du lait, miel (hausse de 30,2% en quantité et de 44,5% en valeur) ; du maïs (+31,7% ; +81,5%) ; du riz (+45,9% ; +43,6%) et des huiles brutes ou raffinées (+55,4% ; 132,1%) », rapporte EcoMatin, citant l’Observatoire économique de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun.
Actuellement, la production locale du riz n’est pas à la hauteur de la demande. Le Cameroun a produit en 2020, par exemple, 140 170 tonnes en 2020, selon les données révélées par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (Ctr). Le gap à combler est estimé à 436 239 tonnes ; déficit que les importations permettent de combler.
Conséquence, les importations de cette céréale sont en constante progression depuis 2016 : elles sont passées de 614 400 tonnes en 2016, à 728 443 tonnes en 2017, puis 561 112 tonnes en 2018 et 894 486 tonnes en 2019.
Le gouvernement de Paul Biya en a fait une sérieuse préoccupation. En vue d’autonomiser le pays, il a envisagé précisément dans le budget 2023, de développer la politique d’import-substitution qui consiste à réduire les importations des produits que l’on a localement et booster leur production. Le riz figure justement parmi les cultures visées.