Nigeria : La Banque centrale débite le compte de ses défaillants
La Banque centrale du Nigéria débite le compte de ses défaillants dans le cadre de ses interventions de financement du développement. Le directeur du financement du développement de la CBN, Yusuf Yila, a révélé mercredi lors d’un comité de politique post-monétaire (MPC) à Abuja, que la banque faîtière a commencé à débiter les comptes de ses débiteurs, en particulier les États et les agriculteurs qui ont bénéficié de l’un de ses interventions. Le programme des emprunteurs d’ancrage (ABP) et le crédit agricole commercial (CAC) font partie des programmes d’intervention. Il a mentionné sans préciser que les charges à payer mensuelles du comité d’allocation des comptes de la fédération (FAAC) des gouvernements des États sont déjà débitées directement chaque mois. «Chaque personne ou État qui a contracté ce prêt (ABP) va payer. Nous avons leur BVN. Ces personnes sont de petits exploitants agricoles, qui ont reçu des fonds pour l’agriculture des gouvernements des États via l’ABP, mais qui ne les ont pas encore remboursés. » Il a dit. Yila a également laissé entendre lors de son allocution que les remboursements des prêts ABP n’étaient pas aussi encourageants que ceux du CAC, qu’il a qualifié d’excellents. Il a ensuite expliqué en détail l’étendue des paiements effectués, les dettes encore dues et les mesures que la banque prend pour s’assurer que les crédits sont payés. « Dans le cadre de l’ABP, la CBN a distribué environ 1 000 milliards de nairas mais n’a récupéré que 400 milliards de nairas. Mais dans le cadre du CAC, la banque a prêté environ 800 milliards de nairas et récupéré 700 milliards de nairas. Nous avons commencé à recouvrer des prêts auprès des gouvernements des États. Nous avons mis en place un programme de restructuration des prêts avec eux et nous débitons directement leurs charges mensuelles FAAC pour les prêts. Si un gouvernement d’État a pris 1 milliard de nairas et est déjà en défaut, sur six mois, nous leur débitons 150 millions de nairas chaque mois. Donc, nous avons commencé ce programme. Il a continué.
