Après la reconnaissance du Bitcoin, la Centrafrique lance « Sango Coin », une cryptomonnaie d’Etat
Après la reconnaissance du Bitcoin, la Centrafrique lance « Sango Coin », une cryptomonnaie d’Etat
La Centrafrique a lancé officiellement dimanche le chantier de sa propre cryptomonnaie, le Sango, et du futur “premier crypto-hub africain.
Deux mois après avoir fait de son pays le deuxième au monde après le Salvador à adopter le bitcoin comme monnaie officielle au côté du franc CFA et légaliser l’usage des cryptomonnaies, le président Faustin Archange Touadéra a fait cette annonce lors d’un “événement online” pour lancer “un nouveau système numérique alimenté par la technologie Blockchain”.
« Mon rêve c’est de voir que le Centrafricain puisse bien vivre sur son sol, vraiment y rêver », a laissé entendre le président de la RCA. Regrettant que l’Afrique, “où 57% de la population n’est pas bancarisée”, souffre d’un manque criant “d’infrastructures” rendant “quasi-inaccessible les services financiers à de nombreux habitants”, Faustin Archange Touadéra a dit “avoir trouvé la solution”: “le smartphone”, pour commercer et investir en cryptomonnaies.
“Le smartphone, c’est l’alternative à la banque traditionnelle, à l’argent liquide et à la bureaucratie financière”, a estimé le chef de l’État centrafricain.
“La Centrafrique est assise sur une montagne de richesses inexploitées”, dont l’or, le diamant, les métaux rares, et “Sango Coin sera l’accès direct à nos ressources pour le monde entier” pour attirer les investisseurs et “faire démarrer les moteurs de l’économie“, s’est enthousiasmé le chef de l’Etat.
Fin avril, l’adoption du bitcoin comme monnaie de référence en Centrafrique avait laissé les observateurs perplexes. En tout cas, Bitcoin ne sera plus la seule cryptomonnaie à cours légal en RCA. Dorénavant, le Sango Coin existera également comme une cryptomonnaie d’Etat reconnue par le gouvernement. Cette économie fondée sur la cryptomonnaie est alors alimentée par des investisseurs privés et soutenue par Bitcoin.