Notation : le Bénin maintient la note “B+” de Fitch avec perspective stable
Notation : le Bénin maintient la note “B+” de Fitch avec perspective stable
L’agence de notation financière internationale Fitch Ratings a confirmé le 08 avril dernier la note de défaut des émetteurs en devises à long terme (IDR) du Bénin à “B+” avec une perspective stable.
la note « B+ » du Bénin reflète une forte croissance tendancielle, une dette publique par rapport au PIB inférieure à celle de ses pairs et un bilan récent de réformes économiques et de politiques budgétaires prudentes, contrebalancées par de faibles recettes publiques et une économie relativement peu diversifiée fortement exposée au Nigeria et au filière coton.
Retour à une croissance élevée
La pandémie et la fermeture des frontières nigérianes ont provoqué un ralentissement relativement modéré de la croissance en 2020, à 3,8 %, et l’économie a rapidement retrouvé une trajectoire de croissance forte. Le gouvernement estime que l’économie a progressé de 7 % en 2021, ce qui est supérieur à la médiane « B » de 4,5 %, soutenue par le commerce, les transports et la construction. Fitch prévoit une croissance moyenne de 6,3 % à moyen terme, soutenue par une augmentation de la production agricole, notamment de coton, et la poursuite des investissements dans le cadre du nouveau programme d’action gouvernemental.
Des déficits budgétaires plus élevés
Le gouvernement estime que le déficit budgétaire s’est creusé de 4,7 % du PIB en 2020 à 5,7 % en 2021, inférieur au déficit de 6,5 % prévu dans la loi de finances rectificative. L’amélioration de la performance des recettes (+13,7 % en 2021), grâce à la poursuite des mesures administratives génératrices de recettes en matière de recouvrement fiscal et douanier, n’a pas entièrement compensé la hausse des dépenses (+13,3 %), notamment les dépenses d’investissement, qui ont augmenté de 29 %.
Dette publique modérée
L’agence Fitch estime que la dette publique du Bénin a augmenté à 49,7 % du PIB en 2021, bien en deçà de la médiane « B » estimée à 68 %, en raison de l’élargissement du déficit budgétaire. L’assainissement budgétaire progressif et la poursuite de la croissance économique entraîneront une stabilisation de la dette à environ 49 % du PIB. Les risques de passif éventuel sont faibles, avec un seul prêt garanti souverain de 0,1 % du PIB, une dette d’entreprise publique non garantie de 1,7 % du PIB (à fin 2020) et aucun passif éventuel lié à un partenariat public-privé en cours.