Côte d’Ivoire : le cacao, moteur de la croissance économique
En Côte d’Ivoire, le cacao est le principal moteur de la croissance économique du pays. Il représente 40% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire et contribue à hauteur de 15% au Produit intérieur brut (PIB).
En dépit de ces indicateurs de performance, le rendement de la filière reste tributaire de la bonne santé de la forêt ivoirienne. En effet, depuis plus d’un demi-siècle, le pays fait face à une dégradation excessive de son couvert forestier. Le massif forestier est passé de 16 millions d’hectares en 1960 à 3 millions d’hectares en 2018.
L’une des principales causes directes de la déforestation et de la dégradation des forêts est la culture extensive du cacao. Ce produit de spéculation mobilise, à lui seul, environ 2,17 millions d’hectares de forêt. Cette diminution du couvert forestier est de nature à exposer la filière cacao à des pertes de productivité.
C’est pourquoi le gouvernement a décidé de promouvoir la cacaoculture durable, respectueuse de l’environnement. Il a pris l’engagement en 2014, dans le cadre de la déclaration de New York sur les Forêts, de produire un cacao ivoirien zéro-déforestation à partir de 2017 et de restaurer 20 % du couvert forestier du territoire national d’ici à 2030.
Pour soutenir la mise en œuvre de cette initiative, le gouvernement, à travers le Conseil du Café- Cacao, prévoit pour l’année 2021, la distribution de plus de 10 millions d’essences. Déjà en 2019, le Conseil du Café-Cacao avait procédé à la distribution de 2,1 millions de plants forestiers à usage multiple à des exploitants agricoles dans des zones de fortes productions cacaoyères.