Egypte: 2,5 milliards de dollars pour le dessalement d’eau de mer pour faire face à la hausse des besoins en eau potable

Egypte: 2,5 milliards de dollars pour le dessalement d’eau de mer pour faire face à la hausse des besoins en eau potable

Pour faire face à la hausse des besoins en eau potable, le gouvernement égyptien prévoit d’ici 2025 injecter 2,5 milliards de dollars dans le dessalement de l’eau de mer.

Comme plusieurs autres pays africains, l’Egypte vit depuis quelques années déjà sous stress hydrique. Il dépend à 90% du Nil pour son approvisionnement en eau. Pour diversifier leur source d’approvisionnement en eau et faire face à la hausse de leur besoin en eau, les autorités égyptiennes ont décidé d’investir grâce au secteur privé 2,5 milliards de dollars dans le dessalement de l’eau de mer d’ici l’horizon 2025. Au total, 17 unités de dessalement d’eau de mer seront construites sur les cinq prochaines années. Ces installations produiront 2,8 millions de mètres cubes d’eau potable par jour et seront alimentées en énergie solaire et renouvelable. Les futures unités seront construites, détenues et opérées par le Fonds souverain égyptien en partenariat avec les investisseurs privés locaux et internationaux. Il faut rappeler que ces dernières années, les initiatives pour l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable ne cessent de se multiplier en Egypte. Avec un territoire à 80% désertique, en saison sèche, l’Egypte est en proie à une rareté d’eau potable. Surtout avec la construction du barrage de la renaissance en Ethiopie, en amont du Nil, la situation devrait s’aggraver. La feuille de route par rapport à la construction des unités de dessalement d’eau de mer du gouvernement égyptien s’élève à un total de 8,5 milliards de dollars. D’ici l’horizon 2050, il prévoit atteindre une capacité de production de 6,4 millions de mètres cubes d’eau potable par jour. Actuellement, plus de 70 unités de dessalement d’eau de mer opèrent en Egypte essentiellement dans les gouvernorats de la mer rouge, du Sinaï, de Suez et d’Ismaïlia. La consommation nationale d’eau sur une année est estimée à plus de 100 milliards de mètres cubes par an. Les 70 unités de dessalement d’eau de mer actuellement opérationnelle couvrent pourtant moins de 1% de la consommation nationale annuelle.