CEMAC : avec 11,3%, le Tchad tire le taux d’inflation à la hausse en juin 2024
CEMAC : avec 11,3%, le Tchad tire le taux d’inflation à la hausse en juin 2024
L’inflation en zone CEMAC a connu une évolution contrastée au cours des derniers mois. Alors que la tendance générale est à une légère baisse, le Tchad se démarque avec un taux d’inflation nettement supérieur à la moyenne, tirant ainsi l’indice global de la communauté vers le haut.
Le Tchad, locomotive de l’inflation en CEMAC
En juin 2024, le Tchad a enregistré un taux d’inflation de 11,3%, soit une hausse de 9,4% par rapport à la même période en 2023. Cette flambée des prix est principalement due à plusieurs facteurs tels que l’afflux de réfugiés soudanais : En effet, la pression sur la demande, consécutive à l’arrivée massive de réfugiés, a contribué à faire grimper les prix des denrées alimentaires et d’autres biens de première nécessité.
De même, les conditions météorologiques défavorables ont affecté les récoltes et entraîné une hausse des prix des produits agricoles sans oublier la décision des autorités camerounaises et tchadiennes d’augmenter les prix à la pompe en février 2024 qui a eu un effet d’entraînement sur l’ensemble des prix à la consommation.
Par ailleurs, il est important de souligner que l’accélération de l’inflation au Tchad a débuté dès septembre 2023, après plusieurs mois de stabilité. Cette dynamique s’est poursuivie tout au long de l’année, atteignant un pic en mai 2024.
La situation dans les autres pays de la CEMAC
Si le Tchad est le pays le plus touché par l’inflation, d’autres États de la CEMAC ont également connu des hausses de prix, bien que moins marquées. La Guinée équatoriale, le Cameroun et le Congo ont tous enregistré des taux d’inflation supérieurs à la moyenne communautaire. Seuls le Gabon et la République centrafricaine affichent des taux d’inflation inférieurs à 3%.
Les déterminants de l’inflation en CEMAC
Les produits alimentaires et les transports sont les principaux contributeurs à l’inflation en zone CEMAC. La hausse des prix des produits alimentaires est liée à la demande croissante, aux chocs climatiques et aux problèmes logistiques. Quant aux transports, l’augmentation des prix des carburants a eu un impact direct sur les coûts de production et de distribution.
L’inflation en CEMAC reste un sujet de préoccupation pour les autorités monétaires. Si la tendance générale est à une légère baisse, la situation au Tchad et dans d’autres pays de la région montre que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour maîtriser les prix et préserver le pouvoir d’achat des populations.
