UEMOA : Le Sénégal et la Côte d’Ivoire affichent les taux de croissance les plus élevés au 2e trimestre 2024
UEMOA : Le Sénégal et la Côte d’Ivoire affichent les taux de croissance les plus élevés au 2e trimestre 2024
Malgré un contexte régional marqué par des incertitudes croissantes, notamment liées à l’insécurité au Sahel, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a démontré une remarquable résilience économique au deuxième trimestre 2024. Avec un taux de croissance de 5,3%, l’Union a poursuivi sur sa lancée, confirmant la dynamique positive enclenchée depuis plusieurs trimestres.
Le Sénégal et la Côte d’Ivoire, locomotives de la croissance
Parmi les huit États membres de l’UEMOA, le Sénégal et la Côte d’Ivoire se sont particulièrement distingués, affichant les taux de croissance les plus élevés du deuxième trimestre. Cette performance est en grande partie attribuable à la bonne tenue des secteurs de l’agriculture, des services et des travaux publics dans ces deux pays. Les investissements directs étrangers, ainsi que les réformes structurelles mises en œuvre par les autorités, ont également contribué à stimuler l’activité économique.
Une croissance portée par la demande intérieure
Cette croissance soutenue s’explique principalement par la vigueur de la demande intérieure. La consommation des ménages, soutenue par une amélioration du pouvoir d’achat, ainsi que les investissements publics, notamment dans les infrastructures, ont joué un rôle moteur. Par ailleurs, le secteur des services, qui représente une part importante de l’activité économique dans la région, a continué de se développer à un rythme soutenu.
Si les perspectives économiques de l’UEMOA sont globalement positives, des défis demeurent. L’inflation, bien que sous contrôle, reste une préoccupation pour les ménages et les entreprises. Par ailleurs, la volatilité des cours des matières premières, notamment du coton et de l’or, pourrait peser sur les exportations de certains pays membres. Enfin, l’insécurité dans la région du Sahel constitue un frein à l’investissement et au développement économique.
Les perspectives pour l’UEMOA restent encourageantes, à condition que les autorités poursuivent leurs efforts de consolidation budgétaire et de mise en œuvre des réformes structurelles. La poursuite des investissements dans les infrastructures, l’éducation et la santé est également essentielle pour soutenir la croissance à long terme.
