Le Ghana serre la vis sur les exportations de noix de cajou
Le Ghana, principal acteur de la filière cajou en Afrique de l’Ouest, envisage de mettre en place une nouvelle taxe sur les exportations de noix brutes. L’objectif est de stimuler la transformation locale et réduire la contrebande qui prospère dans la région.
La contrebande de noix de cajou est un véritable fléau pour la sous-région. Le Ghana, en raison de son infrastructure portuaire et de sa politique commerciale plus souple, est souvent utilisé comme plateforme d’exportation pour les noix collectées illégalement dans des pays voisins, notamment en Côte d’Ivoire. Ce trafic illicite prive les États de revenus importants et fausse la concurrence.
Une mesure pour protéger l’industrie locale
William Quaittoo, directeur général de l’Autorité de développement des cultures arboricoles (TCDA), a annoncé cette nouvelle mesure lors de la dernière conférence de l’Alliance africaine du cajou. Selon lui, cette taxe permettra de mieux contrôler les exportations, de garantir un approvisionnement régulier aux industries de transformation locales et d’augmenter les recettes publiques.
Une transformation en profondeur
Au-delà de la simple taxation, le Ghana souhaite transformer en profondeur sa filière cajou. L’interdiction des achats bord champ et la création de groupes d’approvisionnement dédiés aux industriels sont autant de mesures qui visent à renforcer la position des acteurs locaux et à développer une industrie de transformation plus compétitive.
Un enjeu régional
La décision du Ghana a des implications importantes pour toute la région. Les autres pays producteurs de cajou devront à leur tour réfléchir à leurs politiques commerciales pour mieux valoriser leur production et lutter contre la contrebande. La coordination régionale sera essentielle pour trouver des solutions durables et bénéfiques pour tous.