Côte d’Ivoire : Le cacao, moteur économique, retrouve des couleurs
La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a vu ses exportations de fèves de cacao franchir à nouveau le cap des 2 000 milliards de francs CFA en 2023, atteignant un montant total de 2 018 milliards FCFA (soit environ 3,4 milliards de dollars US), selon les dernières données douanières.
Ce rebond significatif des recettes générées par l’or brun est une excellente nouvelle pour l’économie ivoirienne, fortement dépendante de cette culture. Après avoir connu un léger fléchissement en 2022, les exportations de cacao retrouvent ainsi leur dynamique d’avant-crise, soutenues par une demande mondiale toujours solide pour le chocolat et ses dérivés.
Les facteurs de cette reprise
Plusieurs facteurs ont contribué à cette performance dont
une production abondante : favorisées par des conditions climatiques favorables et des investissements dans la recherche variétale, les plantations ivoiriennes ont produit une récolte record, permettant ainsi d’augmenter les volumes exportés; des cours mondiaux soutenus : les prix du cacao sur les marchés internationaux se sont maintenus à un niveau élevé tout au long de l’année, soutenus par une demande mondiale en croissance et des tensions sur l’offre; une meilleure organisation de la filière : les efforts déployés par les autorités ivoiriennes pour améliorer l’organisation de la filière cacao, notamment en renforçant le contrôle de la qualité et en luttant contre les fraudes, ont également contribué à renforcer la compétitivité du cacao ivoirien.
Perspectives encourageantes
Cette embellie des exportations de cacao est de bon augure pour les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire. Les revenus générés par cette filière vont permettre de renforcer les finances publiques, d’investir dans les infrastructures et de soutenir le développement des autres secteurs de l’économie.
Pour maintenir cette dynamique positive, il est essentiel de poursuivre les efforts en matière de développement durable de la filière cacao, en privilégiant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et en améliorant les conditions de vie des producteurs.