Nigeria : Une croissance timide malgré les réformes
Le Nigeria a enregistré une légère accélération de sa croissance économique au deuxième trimestre 2024, selon les dernières données publiées par le Bureau national des statistiques (NBS). Le PIB réel du géant africain a progressé de 3,19% par rapport à la même période de l’année précédente, contre 2,98% au trimestre précédent.
Cette dynamique est principalement soutenue par les bons résultats du secteur des services, qui représente désormais 58,76% du PIB, et par la hausse de la production pétrolière.
Cette amélioration intervient dans un contexte de réformes ambitieuses lancées par le gouvernement de Bola Tinubu, qui avait fixé un objectif de croissance de 6% pour l’économie nigériane. Si ces chiffres sont encourageants, ils restent en deçà des attentes et témoignent de la complexité des défis auxquels est confronté le pays.
Le secteur pétrolier, pilier de l’économie nigériane, a enregistré une croissance de 10,15%. La production de brut a atteint en moyenne 1,41 million de barils par jour au deuxième trimestre 2024, contre 1,22 million de barils par jour un an plus tôt. Cette hausse est en partie liée à la reprise de la production dans certaines régions et à la mise en œuvre de nouvelles politiques visant à stimuler le secteur.
Par ailleurs, l’agriculture et l’industrie ont connu une croissance respective de 1,41% et 3,53%. Ces secteurs sont appelés à jouer un rôle de plus en plus important dans la diversification de l’économie nigériane et la création d’emplois.
Perspectives et défis
Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 3,1% pour le Nigeria en 2024. Si ce chiffre est en ligne avec les dernières estimations, il souligne les défis persistants auxquels est confrontée l’économie nigériane. Parmi ceux-ci, on peut citer l’inflation élevée, le taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes, et l’insécurité dans certaines régions du pays.
Pour atteindre ses objectifs de croissance, le Nigeria devra poursuivre ses efforts de réforme et s’attaquer aux problèmes structurels de son économie. La diversification des sources de revenus, l’amélioration du climat des affaires, l’investissement dans les infrastructures et la lutte contre la corruption sont autant de défis à relever.
